Titre original : « Tôkyô no onna »
(Film muet, 47 minutes) Pour pouvoir payer les études de son frère, Chikako travaille ouvertement comme secrétaire le jour et, plus secrètement, comme entraineuse dans un bar le soir. Le frère finit par l’apprendre par sa fiancée qui a un frère policier… Une femme de Tokyo a été tourné par Yasujirô Ozu en seulement huit jours. C’est un beau mélodrame qui évoque les films de Mizoguchi, un portrait de femme qui se sacrifie sans espoir de retour. Aveuglé par sa fierté et son égoïsme, l’homme ne peut comprendre son geste. Le film est assez noir mais assez puissant dans ses confrontations de personnages (frère/sœur, frère/fiancée, fiancée/sœur), et inhabituellement tragique dans son dénouement. Si le montage est loin d’être parfait, Une femme de Tokyo comporte de très beaux plans. Sur une trame simple, le film est assez bouleversant.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Yoshiko Okada, Ureo Egawa, Kinuyo Tanaka, Chishû Ryû
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Remarque :
Lorsque le frère va au cinéma avec sa fiancée, Yasujirô Ozu introduit dans son film un extrait de If I had a million (Si j’avais un million), film à sketches de 1932. L’extrait, montré plein écran, est une partie du court sketch de Lubitsch.