Autre titre français : « L’or des Sioux »
Titre original : « The Indian fighter »
Parce qu’il connaît bien les indiens, Johnny Hawks est chargé d’escorter un convoi de pionniers en territoire Sioux. En rendant visite au chef Nuage Rouge pour faire signer la paix, il est attiré par sa fille. Des trafiquants d’or vont complexifier sa tâche… Souvent décrit comme étant le meilleur western d’André de Toth, La rivière de nos amours bénéficie d’une bonne réputation par la vision qu’il donne des indiens et aussi par sa façon d’intégrer la nature dans cette histoire de cohabitation entre les colons et les indiens. La nature est effectivement très présente, magnifiée par un beau Technicolor. L’histoire hélas manque plutôt de rythme, même dans les scènes d’action (hormis l’attaque du fort qui est mise en scène de façon très enlevée). Sans surprise aucune, La rivière de nos amours paraît quelque peu surestimé.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Kirk Douglas, Elsa Martinelli, Walter Matthau, Diana Douglas, Walter Abel, Lon Chaney Jr., Elisha Cook Jr.
Voir la fiche du film et la filmographie de André De Toth sur le site IMDB.
Voir les autres films de André De Toth chroniqués sur ce blog…
Remarques :
* Bien que son rôle soit quasiment muet, Elsa Martinelli s’est faite remarquer dans les quelques scènes d’Indian Fighter où elle apparaît. C’est son tout premier film.
* Le film est produit par la toute nouvelle maison de production de Kirk Douglas : Bryna productions.
Oui, vous avez raison. Ce film, produit par sa tête d’affiche, Kirk Douglas, ne vaut que par ses belles images. Le personnage du photographe qu’incarne le légendaire Elisha Cook Jr ne cesse d’ailleurs de s’extasier sur la spectaculaire beauté des paysages (Oregon), histoire de faire diversion, afin de faire oublier un tant soit peu que cette histoire traîne en longueur. Ce n’est pas très palpitant, non. Mais Elsa Martinelli en jeune Indienne est très jolie. Tout comme la rivière dans laquelle elle se baigne. Le titre français est tarte au possible. On doit au réalisateur André de Toth (porté aux nues par certains critiques on ne sait trop pourquoi) pas mal de westerns, assez routiniers à mon sens. Avec Randolph Scott en particulier.
Un titre à retenir néanmoins : « La Chevauchée des bannis » (« Day of the Outlaw »).
Western en NB tourné dans la neige (Wyoming). Dur, austère, beau. Un film qui, par son sujet et ses personnages, rappelle « La Ville abandonnée » (« Yellow Sky ») de William Wellman mais se distingue par son apreté. Celui-là vaut d’être vu.
Tout à fait d’accord avec Lui et Samuel. Ce film m’avait été chaudement recommandé et la déception fut de taille. Elsa Martinelli, tout comme dans Hatari!, est effectivement superbe. Les images également, mais c’est en effet à peu près tout.
A noter que les rapports entre le héros et le jeune indienne sont marqués par un machisme aujourd’hui bien dépassé, qui m’a un peu gâché le visionnage, d’autant plus que je n’ai pas retenu grand chose d’autre du film qui n’offre pas, par ailleurs, une grande originalité dans son traitement.
Concernant le réalisateur, outre, effectivement, le très sombre « La chevauchée des bannis », je considère « La mission du commandant Lex », avec Gary Cooper, comme un superbe western nerveux et sans temps mort, constituant ainsi un chatoyant divertissement de premier ordre, solidement charpenté par un scénario original.
Il est par ailleurs évident, au visionnage de ces deux derniers films et à l’examen de leurs scénarios, que De Toth constitua également un habile artisan du film noir.
J’aimerais également visionner « La trahison du capitaine Porter » du même réalisateur (si quelqu’un pouvait me donner son avis sur ce film, j’en serais ravi, Samuel, par exemple…). Merci par avance.
Ce film m’avait impressionné quand j’étais ado par l’image plutôt positive des Sioux qu’il entend donner. Je suis tombé des nues en le revoyant car ces Sioux sont montrés comme des figurines (d’où mon attrait, aussi, au sortir de l’enfance…) ou des figurants d’un parc d’attractions. Elsa Martinelli se contente d’être jolie (mais c’est tout ce qu’on lui a demandé semble-t-il), Kirk Douglas en fait des tonnes (c’est lui le producteur, alors…), l’histoire est gâchée (ce qu’elle veut nous dire est intéressant : la quête du profit contre la civilisation Sioux), la mise en scène est souvent aberrante (un exemple : en pleine attaque du fort, Douglas chipe un cheval à un type qui est en train d’embrasser goulument une femme… En revanche, les paysages de l’Oregon sont sublimes.
Vu « La trahison du capitaine Porter », réalisé par le même de Toth, avec le marmoréen Randolph Scott dans le rôle principal.
Une bonne série B pour qui aime ce type de cinéma : aventure et action sont bien au rendez-vous, sans atteindre toutefois le chatoiement, ni le charme de « La mission du commandant Lex ».
A voir néanmoins, également en ce que ce film met en avant la problématique des spoliations subies la population des ex-Etats confédérés à l’issue de la défaite de la Confédération en 1865, abus cristallisés autour de l’image du fameux « carpetbagger », le profiteur de guerre au sac constitué de la matière dont on fabriquait alors les tapisseries ou les tapis !