13 septembre 2011

La Ronde de Nuit de Rembrandt (2008) de Peter Greenaway

Titre original : « Rembrandt’s J’Accuse…! »

Rembrandt's J'Accuse...!Peter Greenaway est, comme on le sait,  grand amateur et connaisseur de la peinture, notamment flamande ; il nous propose une nouvelle vision du célèbre tableau de Rembrandt « La Ronde de nuit » avec un film documentaire à la fois très riche et très inventif dans sa réalisation. Le sens réel de ce tableau de Rembrandt représentant l’une des milices bourgeoises d’Amsterdam échappe toujours aux historiens qui y ont identifiés 51 éléments mystérieux. Partant de la présence d’un homme à demi-caché semblant être en train de tirer, Peter Greenaway élabore une théorie très complète : Rembrandt aurait cherché à dénoncer une conspiration et un assassinat. Il explique ainsi 31 des 51 éléments mystérieux et le film les égrène un à un. Rembrandt La Ronde de Nuit Greenaway appuie merveilleusement son raisonnement que l’on suit avec ravissement et une certaine admiration. Il apparait lui-même en médaillon à l’écran pour donner ses explications. L’aspect visuel est particulièrement travaillé, mêlant d’habiles montages sur la peinture elle-même (qui évoquent la série Palettes) avec de petites scènes jouées en costume. Original, très moderne dans forme, La Ronde de Nuit de Rembrandt nous fait plonger dans un univers passionnant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Martin Freeman, Eva Birthistle
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Greenaway sur le site IMDB.

Voir les autres films de Peter Greenaway chroniqués sur ce blog…

2 réflexions sur « La Ronde de Nuit de Rembrandt (2008) de Peter Greenaway »

  1. Ah bon? On n’a pas du voir la même chose. Prétentieux, boursouflé, et d’une laideur rare, digne de la télé et de la vidéo des années 90. La proposition filmique est pathétique, le regard sur la peinture d’une rare vulgarité. Le tout noyé de musique genre Carmina Burana.
    L’anglais Greenaway se comporte comme un américain plouc et pillard. La ronde de nuit de Rembrandt n’est pour lui qu’une estrade qu’il arpente en braillant à la façon un camelot ou d’un animateur d’émission de télé-réalité. Ceux qui, comme moi, ont aimé Meurtre dans un jardin anglais ne pourront que constater l’ampleur du désastre. Quant à ceux qui aiment Rembrandt…

  2. Diantre…. vous avez la dent dure! Non, moi, je n’ai pas ressenti ce côté prétentieux dont vous parlez et je trouve que Greenaway reste très anglais dans son approche (fait par un américain, le résultat aurait certainement été très différent).
    Au final, même si je trouve sa théorie tirée par les cheveux (je ne pense pas que le jeune gamin masqué tire vraiment, il mime…), la plongée dans cet univers m’a vraiment intéressé. J’aime beaucoup ce principe d’analyser totalement une peinture. La série Palettes était plus technique (mais tout aussi passionnante) alors que Greenaway étudie surtout le contenu de ce tableau.

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