Titre original : « Tarzan’s secret treasure »
Lui :
Tarzan, Jane et Boy coulent des jours heureux dans leur petit paradis. L’arrivée d’une expédition à but scientifique va perturber cette douce quiétude, surtout après que Boy leur ait montré des pépites d’or qu’il avait trouvées… Le trésor de Tarzan est le cinquième film de la série avec Johnny Weissmuller commencée 9 ans plus tôt. Comparé aux films précédents, celui-ci est nettement destiné à un public plus jeune. Toute l’histoire est centrée sur Boy, le jeune fils, et sur les pitreries du singe Cheetah qui est doté d’un comportement très humain (il fait même la vaisselle). Les personnages extérieurs sont très typés. Le début du film est assez surprenant : il décrit longuement le monde idyllique de Tarzan, un paradis terrestre où l’on a tout ce que l’on désire à portée de main et où les richesses monétaires sont donc parfaitement inutiles, tout cela en reproduisant le schéma de la famille américaine et reprenant certains des codes classiques de la richesse (ils mangent du caviar en entrée). Le scénario est ensuite plutôt réduit ; simplissime, il comporte les passages obligés (éléphants, combats avec crocodile, combats avec tribus de sauvages, etc.), le film réutilisant même des scènes des films précédents (1). La scène finale de combat dans la rivière est toutefois plutôt réussie. Le trésor de Tarzan est donc aujourd’hui à réserver aux plus jeunes.
Note :
Acteurs: Johnny Weissmuller, Maureen O’Sullivan, Johnny Sheffield, Reginald Owen, Barry Fitzgerald
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard Thorpe sur le site IMDB.
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Remarques :
(1) La réutilisation la plus visible est la scène d’écartèlement (assez horrible soit-dit en passant) qui vient de Tarzan s’évade (1936). Il y aurait plusieurs autres emprunts aux films précédents de la série (scènes de course par exemple).
Quand j’étais petit dans les années 40 et qu’on allait voir Tarzan au ciné (il y avait aussi les BDs), c’était formidable. On voulait tous être le fils de Tarzan et avoir une mère aussi sexy et troublante que Jane. On n’était pas dupe, tout était de la tchatche comme on disait chez nous: les vilains étaient des vilains (petite moustache et regard torve), les combats étaient toujours les mêmes (lions, crocodiles, éléphants…) et faits à partir des mêmes « stock shots » et sur des transparences à vomir. Peu importait c’était 90 minutes d’évasion, Cheetah nous faisait rire aux éclats, Johnny Wesimuller était l’incarnation même de Tarzan et il restera toujours le meilleur Tarzan du cinéma. La magie de la série a fini avec lui.