Lui :
Adèle est dévastée par la récente rupture avec son ami Mathieu. Anéantie, elle est recueillie par sa cousine qui l’encourage à voir d’autres hommes. Peu à peu, elle reprend goût à la vie… Pour son premier long métrage, Valérie Donzelli réalise un film au ton très original. Le début de La reine des pommes peut surprendre mais on se laisse gagner peu à peu par son humour et son personnage déboussolé en manque d’amour. On peut sentir l’influence de Truffaut, Rohmer ou Varda mais la réalisatrice parvient à garder une cohérence et surtout trouver un style. Elle cultive aussi un petit côté désuet, l’accentuant même en cadrant tout le film dans une fenêtre 4/3. A noter, une belle trouvaille pour les rôles masculins qui, lorsque l’on s’en aperçoit, donne un sens nouveau au film. Tout comme les films d’Emmanuel Mouret, La reine des pommes apporte un ton nouveau à la comédie, original et joliment enlevé, assez unique au cinéma français.
Note :
Acteurs: Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Béatrice De Staël, Laure Marsac
Voir la fiche du film et la filmographie de Valérie Donzelli sur le site IMDB.
Est-ce bien convenable de recycler des titres ? Pour moi, » La Reine des Pommes », c’est d’abord un excellent roman de Chester Himes. Il est vrai que le film, réalisé par Bill Duke, s’appelle « A Rage in Harlem ». Et, après tout, Spielberg a bien piqué le titre « Le Monde Perdu » à Conan Doyle pour ses dinosaures en carton… « Quand la borne est franchie il n’est plus de limites ! ».
Non, ce n’est pas très convenable… effectivement. Le film adapté du livre de Chester Himes est sorti en France sous le double titre « A rage in Harlem – La reine des pommes » en 1991. Il faut croire qu’il n’avait été déposé que pour 10 ans (s’il a été déposé à l’époque).
De plus, je ne vois pas bien pourquoi le film s’appelle « la reine des pommes », car Adèle n’est pas vraiment une « pomme ». Ce titre me rebutait plutôt d’ailleurs (je prévoyais un film sur quelqu’un qui se fait toujours avoir par son entourage…) Le seul lien avec le film est la chanson gentillette de Lio (des années 80) qui clôt le film.
Je pensais la même chose que vous après avoir vu ce film, que j’avais plus envie d’aimer que je ne l’aimais réellement, car quelques mois plus tard, je n’en conserve quasiment aucun souvenir. J’avais tout de même rigolé quelques fois et c’est assez rare.
La fin du film m’avait un peu gêné (la scène de coït).