Titre original : « The time that remains »
Lui :
Le troisième long métrage d’Elia Suleiman est un récit historique et semi-autobiographique se concentrant sur quatre périodes importantes. Palestinien vivant en Israël, c’est une page de l’Histoire de son pays qu’il illustre ici. La forme est très personnelle : Elia Suleiman introduit partout de l’humour, y compris dans les situations les plus dramatiques, un humour qui met en relief l’incongru, l’absurde. Dans ce face à face entre la population palestinienne et l’armée israélienne, la violence est constamment présente mais de façon très subtile, jamais de façon trop ostentatoire. Il n’y a que peu de paroles, les silences mettant mieux en relief les situations, les rapports entre les personnes. Le rythme est important aussi : Suleiman fait très souvent des cassures de rythme en milieu de scène ce qui amplifie l’impact de certaines actions. Il réussit également de très beaux plans graphiques. Le temps qu’il reste est un film original, personnel et très travaillé. On ne peut que regretter qu’Elia Suleiman ne tourne pas plus souvent.
Note :
Acteurs: Elia Suleiman, Saleh Bakri, Samar Qudha Tanus
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Ce film est un absolu chef-d’oeuvre. Je suis allé le voir trois fois de suite en salle puis j’ai acheté le DVD ainsi qu’Intervention divine. En effet, comment ne pas regretter qu’Elia Suleiman ne tourne pas plus souvent. Je classe ce film en première place de tous ceux que j’ai vu.