Titre original : « The Champion »
Lui :
A bout de ressources, Charlot accepte de servir d’adversaire pour l’entraînement d’un boxeur. Usant d’un peu d’astuces, il va montrer des talents insoupçonnés pour la boxe et devra participer à un combat public… Charlot boxeur est le troisième film de Chaplin tourné pour Essanay. Il se révèle être d’un niveau bien supérieur aux précédents. Tout d’abord, on notera les scènes d’introduction qui préfigurent nettement le personnage du Chaplin vagabond et qui donne de l’épaisseur à son personnage : ce n’est plus un simple trublion mais un pauvre hère prêt à accepter les pires situations pour survivre. Les scènes d’entrainement qui suivent sont assez amusantes, avec un humour et des coups bien dosés, sur un rythme plus posé que précédemment. Certains gags sont vraiment de tout premier ordre, comme celui du pistolet pointant dans les deux sens et les scènes avec le joueur malhonnête. Mais le clou du film reste le combat final qui est heureusement assez long. Chaplin y montre non seulement des qualités sportives certaines, mais surtout une belle inventivité dans l’humour qui ne se répète finalement pratiquement pas. En voyant ce combat complètement farfelu, on pense bien évidemment à celui des Lumières dans la Ville. Il n’en a bien entendu pas la perfection chorégraphique mais on peut voir comment Chaplin avait déjà un numéro de boxe bien rodé quinze ans auparavant. Edna Purviance, pour sa seconde apparition, n’a ici qu’un petit rôle.
Note :
Acteurs: Charles Chaplin, Lloyd Bacon, Leo White, Edna Purviance, Bud Jamison
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.
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Remarque :
Pour tous les premiers courts métrages de Chaplin, il faut éviter de regarder les versions disponibles sur internet qui sont de bien piètre qualité, avec beaucoup de coupures ou de scènes manquantes. Il en de même de certaines éditions en DVD. Il faut privilégier les versions restaurées par l’américain David Shepard, véritable magicien de la restauration de films anciens (c’est le cas, par exemple, des coffrets Arte).