Lui :
Pour réaliser son projet d’ouvrir un snack à Liège avec son petit ami, une jeune albanaise s’est laissé embarquer par un truand dans un plan criminel de double mariage blanc : pour obtenir la nationalité belge, elle a épousé un junkie en espérant qu’il meure rapidement d’une overdose, au besoin en l’aidant un peu. Elle permettra ensuite à un russe de l’épouser moyennant finances. Alors que les personnages des films précédents des frères Dardenne avaient souvent des choix à faire, les personnages du Silence de Lorna n’en ont pas vraiment. Leurs trajectoires sont fermées. En revanche, il est un moment où l’humain peut reprendre le dessus, sorte de basculement qui s’opère lentement en Lorna. Notre basculement à nous, spectateurs, l’avait précédé : si au début du film, il est difficile d’être en empathie avec Lorna, les frères Dardenne nous font rapidement changer notre vision. Tourné en 35mm, sans caméra à l’épaule, Le Silence de Lorna est plus posé, le film délaissant la force pure pour une plus grande subtilité. Les Dardenne sont allés chercher Arta Dobroschi au Kosovo où ils ont auditionné une centaine d’actrices. Elle montre une belle présence dans ce rôle riche et complexe.
Note :
Acteurs: Arta Dobroshi, Jérémie Renier, Fabrizio Rongione, Alban Ukaj
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Pierre et Luc Dardenne sur le site IMDB.
Voir les autres films de Jean-Pierre et Luc Dardenne chroniqués sur ce blog…
Ah! Voilà un billet qui tombe bien puisque Arte va diffuser le film demain soir…
Au moins là, il n’y aura pas de doublage puisque je suppose que le film est en français !!!
Il y a quelques passages sous-titrés… car le petit ami ami de Lorna ne parle pas le français. Mais comme Arte n’aime pas les sous-titres (« ça fait baisser l’audimat »), peut-être qu’ils auront fait doubler ces passages… :-)))