Lui :
De ces trois courts-métrages sur la mégapole de Tokyo, c’est sans aucun doute celui de Leos Carax qui est la plus marquant : un laideron humain qui semble avoir jailli des entrailles de la terre sème la panique et la mort dans les rues de Tokyo en courant comme un dératé. Les médias le surnomment « la créature des égouts ». Leos Carax crée un personnage assez étonnant, sorte de croisement entre Nosferatu et Quasimodo, au langage et au comportement incompréhensif, un être totalement déplacé. Avant cela, Michel Gondry met en scène un jeune couple qui tente de s’installer à Tokyo. Le thème est celui de la difficulté de s’insérer, l’histoire se recentrant essentiellement sur la jeune femme qui opère une métamorphose inattendue, d’abord fantastique mais qui devient poétique. Le dernier court-métrage, celui du coréen Bong Joon-ho, aborde le même sujet sous angle totalement différent : un « hikikomori », c’est-à-dire un jeune qui vit cloîtré chez lui avec le minimum de contact avec l’extérieur, va voir sa vie chamboulée lorsqu’une jeune livreuse de pizza s’évanouit à sa porte lors d’un tremblement de terre. Cette fable traite de façon amusante de l’incommunicabilité.
Note :
Acteurs: Ayako Fujitani, Ryo Kase, Denis Lavant, Jean-François Balmer, Teruyuki Kagawa, Yû Aoi
Voir la fiche du film sur le site IMDB.
Voir les autres films de Michel Gondry chroniqués sur ce blog…
Les trois courts-métrages qui composent Tokyo! :
Interior Design de Michel Gondry
Merde de Leos Carax
Shaking Tokyo de Bong Joon-ho
Intéressant. Je n’avais jamais entendu parler de cette série de courts. Pourriez-vous simplement préciser la durée de chacun ?
Et bonne journée, « Lui ». Le bonjour à « Elle » au passage.
Merci pour ce petit mot…
L’ensemble dure un peu moins de 120 minutes, ce qui donne entre 30 et 40 minutes pour chacun. Hum, je me rends compte qu’à cette durée, il serait d’ailleurs plus exact de parler de moyen-métrage…