Titre original : « House of Games »
Lui :
Première réalisation de l’auteur dramatique David Mamet, Engrenages montre le choc de deux mondes très différents : une psychanalyste, auteur de livres à succès, à la vie trop terne à son goût (Lindsay Crouse), rencontre un beau parleur, joueur et arnaqueur (Joe Mantegna). Il va lui faire découvrir un monde qui va l’attirer comme un aimant. Grâce à une écriture parfaite qui nous fait habilement pénétrer dans l’histoire, David Mamet nous capte totalement : même si nous ne sommes pas aussi trompés que certains (ne disons pas lesquels…) de ses personnages, nous sommes, nous aussi, fascinés par ce monde de tromperie et de faux-semblants. David Mamet a tourné Engrenages avec peu de moyens, évitant les acteurs de premier plan pour donner les deux rôles principaux à Lindsay Crouse, sa femme à l’époque, qui fait ici une belle prestation de femme en apparence froide qui aspire à un peu plus de piment, et à son ami Joe Mantegna, un rôle de petit escroc enjôleur qui lui va comme un gant. Non dénué de style, Engrenages est un joli suspense psychologique.
Note :
Acteurs: Lindsay Crouse, Joe Mantegna, Mike Nussbaum, Lilia Skala
Voir la fiche du film et la filmographie de David Mamet sur le site IMDB.
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Une phrase célèbre… :
Lors de la partie de poker, quand le ton monte et que l’un des joueurs demande « mais d’où il sort celui-là ? », Joe Mantegna répond « I’m from the United States of Kiss My Ass »… formule assez largement reprise depuis.
Film « culte » de D Mamet, il nous entraine dans un monde de faux semblants et de petites arnaques, mais au bout du compte, une mise en abîme psychologique des personnages, surtout de celui joué par Linda Crouse. Autant « L’Arnaque » et les films du même genre (« La prisonnière espagnole »)ont un côté théâtrale, spectaculaire et sont destinés avant tout à emmener le spectateur sur un tas de fausses pistes, autant Engrenages nous décortique l’âme humaine…
Vraiment un petit bijou de scénario avec une fin que je trouve assez malicieuse. Ce que j’ai également trouvé être assez appréciable, c’est le choix de David Mamet de ne pas noyer le film dans une mer d’effets de style convenus. Cela permet de se laisser agréablement piéger par une très bonne histoire.