Titre original : « Per un pugno di dollari »
Lui :
A la frontière mexicaine, deux familles ennemies s’affrontent. Un aventurier, roi de la gâchette, vend ses services au plus offrant et cherche à provoquer le massacre des deux clans. Pour une poignée de dollars est le premier « western-spaghetti » : produits à Cinecittà en Italie, les westerns de Sergio Leone vont créer un nouveau genre caractérisé par un scénario violent, le leitmotiv d’une musique bien identifiable, une atmosphère presque irréelle, des longs temps d’attente dans les confrontations et des costumes qui créent des images fortes. L’histoire est généralement simple. Ici, il s’agit même d’un plagiat puisque Pour une poignée de dollars est un remake non déclaré (et simplifié) de Yôjimbô d’Akira Kurosawa (Le garde du corps, 1961). Tous les éléments du western-spaghetti sont déjà présents dans ce premier western de Leone, un peu plus brut que les suivants. Le succès fut énorme et Pour une poignée de dollars fut aussi un tremplin pour la carrière d’acteur de Clint Eastwood. A mes yeux, l’ensemble est assez racoleur et un peu vide, il faut le regarder surtout comme un spectacle.
Note :
Acteurs: Clint Eastwood, Marianne Koch, Gian Maria Volontè
Voir la fiche du film et la filmographie de Sergio Leone sur le site IMDB.
Précisions :
– S’il s’agit du premier « western-spaghetti », il ne s’agit pas du premier western tourné en Italie.
– Sergio Leone signa le film sous le pseudonyme : Bob Robertson. Dans le même esprit, tous les acteurs italiens prirent des noms américains (Gian Maria Volontè prit le nom de Johnny Wells).
– Clint Eastwood ne parlant pas un mot d’italien, il est bien évidemment doublé (mais comme son texte est très réduit, ce n’est guère gênant…)
– Les producteurs n’ayant pas anticipé le succès du film, ils avaient « oublié » d’acheter les droits de Yôjimbô ce qui leur valut un procès et bloqua pour un temps la sortie aux Etats-Unis.
– Le film de Kurosawa eut d’autres remakes parmi lesquels :
Django de Sergio Corbucci (1966) avec Franco Nero
Dernier recours (Last man standing) de Walter Hill (1996) avec Bruce Willis
Inferno de John G. Avildsen (1999) avec Jean-Claude Van Damme
Bonne chance Slevin (Lucky number Slevin) de Paul McGuigan (2006) avec Josh Hartnett et… Bruce Willis.
Merci pour l’info sur l’original (Yojimbo).
Quant au jugement definitif et condescendant, c’est plutot insultant quand on est un fan… manifestement vous n’aimez pas: ca n’en fais pas un mauvais film, loin de la.
« deux regards de simples amateurs de cinéma. » hum, l’humilite semble etre oubliee….
Je découvre aussi pour l’original.. (les remakes indiqués se prévalent d’ailleurs plus du Leone que du Kurosawa)
Pour le jugement, je le trouve assez peu nuancé également.
« Per un pugno di dollari » est un film de genre qui crée son propre genre. En ce sens, il est assez inoubliable pour les amateurs du genre, certes, mais aussi pour l’histoire du cinéma..
ce qui peut apparaître comme racoleur aujourd’hui restait osé puisque jamais tenté pour l’époque.. ce qui est racoleur, ce n’est pas plutôt le nombre de films qui tentent encore aujourd’hui d’en reprendre les ingrédients ?
Attendez… Je ne vois pas trop ce qu’il y a de « définitif et condescendant » dans mes commentaires…. quant à « insultant », là vous exagérez un peu… 😉
J’exprime simplement mon opinion qui est visiblement différente de la vôtre. C’est tout. C’est comme cela dans la vraie vie : tout le monde ne pense pas la même chose… :-)))
Sinon, je suis d’accord pour l’aspect historique : le film a créé un nouveau genre. Que ce soit un genre majeur ou pas est une autre question… mais, rien qu’à ce titre, le film vaut effectivement la peine d’être vu. Ceci dit, pour tout vous dire, personnellement, cela faisait (très) longtemps que je n’avais revu ce film, mais auparavant j’en avais une bien meilleure opinion!
« Assez racoleur et un peu vide », effectivement, je vous trouve un peu sévère, pour une fois. Un peu définitif. Je ne doute pas que ce soit votre opinion, et je la respecte, mais elle est assenée de manière un peu sentencieuse.
Cela dit, vos explications complémentaires aux deux autres commentateurs montrent que vous êtes aussi ouvert à la discussion. Ouf !
Deux choses à dire:
1) moi aussi, j’ignorais pour « Yojimbo », merci donc. J’ai le Kurosawa en DVD, je vais le regarder d’un autre oeil… et ça devrait me donner envie de revoir le Leone dans la foulée.
2) Madame n’explique jamais pourquoi elle n’a pas vu les films, et elle en voit beaucoup moins. Faute de temps ? Choix délibéré d’écarter certains scénarios ?
En fait, j’avais un 3, mais j’ai oublié. Si ça me revient, je reviendrai aussi.
Voilà ! Cela m’est revenu !
Vous expliquez que vous avez en somme changé d’avis sur le film.
Peut-on également savoir pourquoi ?
Voilà, j’en ai terminé avec mes questions. 😉
Au plaisir de vous lire.
C’est « assez racoleur » ou « un peu vide » qui fait trop définitif ? Si je dis « un peu racoleur et assez vide », c’est mieux ?
:-))
Non, sérieusement, je ne pense pas que ce soit asséné de manière de sentencieuse… un peu provocateur, je veux bien (au départ, j’avais même écrit « racoleur et vide comme du Tarantino » mais bon, je me suis dis que, là, j’en faisais peut-être un peu beaucoup…:-)) mais c’est vrai que ça m’est venu à l’esprit pendant la projection).
Je trouve que trop souvent on se sent personnellement attaqué quand une personne dit des choses négatives sur un film que l’on a aimé. Si je dis par exemple que ce film est un peu vide, cela signifie surtout que je suis insensible à certains de ses aspects. Je serais le dernier des imbéciles si je venais à mépriser ceux qui l’ont aimé.
D’ailleurs, j’ai effectivement moi-même aimé le film. Quand je l’ai vu, j’avais un autre âge et j’étais donc sensible à d’autres choses que maintenant. On évolue, c’est normal. A mes yeux d’aujourd’hui, Sergio Leone fait surtout des effets, des effets sonores, des effets visuels, il crée des images fortes… et c’est vrai que je suis moins sensible aux « effets » maintenant.
Mmm oui, c’est vrai que « elle » ne regarde pas autant de films que « lui »…. 😉 hé hé… il y a plusieurs raisons : question de temps, l’attirance du moment vers un certain type de films plutôt qu’un autre et peut-être un peu moins d’envie actuellement de revoir certains films. D’un autre côté, je dois avouer une certaine tendance à être un peu boulimique… j’ai envie de tout revoir (même les films de Sergio Leone…) et il y a tant de films que je ne connais pas…
Bon allez… je vais rajouter : « *A mes yeux*, le film est assez racoleur… » cela fera moins « définitif ». 😉
(j’hésite avec « A mes yeux de petit vermisseau putride » mais c’est peut-être un peu beaucoup)
Bon, je retourne tricoter mon poncho…
Merci pour votre sens de l’humour, petit vermisseau… euh… non, on va s’arrêter à humour. 😉
C’est marrant, je ne sais déjà plus où, mais vous êtes le deuxième que je vois aujourd’hui comparer Tarantino à Leone. Comparaison qui me surprend, car je trouve effectivement que Tarantino est un peu systématique dans ses effets quand Leone, lui, leur donne du sens.
Question de point de vue, sans doute, et j’avoue que vous me faites peur à admettre que vous avez largement changé d’avis. Ce bon vieux Sergio est un tel mythe pour moi que…
Bref. Faisons court, à l’heure qu’il est: un grand merci pour votre sens du débat. Comme quoi, c’est intéressant aussi, de ne pas être toujours d’accord.
Vous avez raison de dire que Tarantino utilise beaucoup plus largement les effets que Leone, mais ce n’est pas la même époque non plus. Si Leone faisait des films aujourd’hui dans le même esprit qu’en 1970, il serait certainement très proche de Tarantino, car aujourd’hui pour faire des effets, il faut appuyer sur la pédale beaucoup plus fort qu’en 1970.
Sinon, il ne faut pas s’occuper de savoir si vous pourrez changer d’avis ou pas sur quelque chose que vous aimez… 😉 Aimez ce que vous aimez aujourd’hui sans vous occuper de ce que vous penserez demain… L’important, c’est de ne pas se conformer à des schémas, de s’enfermer dans des chapelles. Il faut penser par soi-même. (Sans doute un peu pompeux tout ça, mais c’est vrai que je trouve que c’est une des choses les plus importantes).
Certes pas au niveau du « Bon, la Brute et le Truand », mais un bon spaghetti quand meme, avec un Eastwood plus taciturne que jamais.
Comme on écoute pas nécessairement de la chanson comme du jazz, du rock et de l’opéra, les différents genre cinématographiques appellent des attitudes qui peuvent varier, et en poussant le trait, on ne regarde pas un western spaghetti, a fortiori un Sergio Leone, comme un John Ford : l’histoire y importe moins que tous les aspects formels (malaxation du temps, place de la musique, excès des comportements), dont l’alchimie, pour des raisons qui finalement après des années m’apparaissent bien mystérieuses, m’a toujours été jouissive 🙂
Sergio Leone nous a hélas quitté trop vite ! Il nous preparait certainement un autre chef d’oeuvre » Stalingrad » ( les combats effroyables sur le Front Russe pendant la 2eme Guerre mondiale ) Pour une poignée de dollars » comme le disait si bien la publicité à l’epoque a revolutionné le western ! Le thème a été copié des dizaines de fois ensuite ( exemple : un dollar entre les dents ) souvent des films dérisoires ! Un seul western à la meme epoque peut égaler « Pour une poignée de dollars » c’est le film devenu culte à travers les ans « Django » , réalisé par Sergio Corbucci, qui est aussi un chef d’oeuvre !
Tarentino s’est inspiré de la scène tant censurée de « l’oreille coupée » de « django » pour son film de gangsters « Réservoir Dogs ».
A ces échanges anciens j’apporte mon obole puisque la cinémathèque propose actuellement un cycle Sergio Léone sur grand écran dans des copies restaurées, ce qui m’a permis de revoir (depuis mes années de jeunesse) ce qu’on a appelé par la suite la trilogie des dollars (qui a rapporté bien plus de dollars dans le tiroir caisse qu’elle n’en a coûté) vu le succès mondial fait par le public, bien avant la reconnaissance de Léone en tant qu’auteur cinéaste par la critique et les media. On ne pouvait pas imaginer pareille chose au vu du premier opus, cette pauvre première poignée de dollars. Pourtant tout était en germe de l’oeuvre à venir et au fur et à mesure des trois films on voit se dessiner toutes les figures et le style personnel de la seconde trilogie, la série des « Il était une fois ». Si le cinéaste a fait aujourd’hui école en réinventant le western américain via le western spaghetti, il faut lui reconnaitre un grand talent de conteur, de filmeur et de monteur. Si « Pour une poignée de dollars » reste le plus basique des trois et s’appuie sur la trame de « l’Arlequin serviteur de deux maîtres » de Goldoni – on y reconnait dans le traitement parodique et plein d’humour du film son traitement de commedia dell’arte, ce qui n’existe dans aucun western américain – il pose les bases des autres films dont la structure, le scénario, les personnages et le montage vont se complexifier et se densifier tant en déploiements visuel et sonore qu’en durée jusqu’à des dilatations temporelles jamais vues dans le resserrement du cadre de l’image à ces très gros plans cinémaScope. Peu à peu les interventions de l’Histoire dans l’histoire couvrent une toile de fond inattendue et apportent une ampleur supplémentaire. Revoir ces films à la suite traversés du solitaire, taiseux mais non moins dépourvu d’humour, jeune, mystérieux (et pas si Bon que ça) Clint Eastwood en poncho et cigarillo prêt à tout pour une poignée de dollars (et pour quelques dollars de plus) garde quelque chose d’explosif et de libertaire.
Merci pour cet éclairage. C’est vrai qu’il est passionnant de visionner les films d’un réalisateur dans l’ordre. C’est assez rare d’ailleurs ; pour Sergio Leone, le fait qu’il ait fait peu de films, rend la chose possible. Eus-je été parisien, j’y serais certainement allé… même si je ne suis pas un amateur enthousiaste du réalisateur.
Oui, racoleur, oui, vain !
Ce style de western italien est la pire chose qui soit arrivée au cinéma.
Plus d’histoire, plus de sens, plus de morale : les effets, la provoc’, la violence gratuite, l' »esthétisme » pour l' »esthétisme » : Courcelles le comparait au cinéma porno et ce n’est pas faux.
Heureusement, comme le dit Jean, le temps a jugé…
Et effectivement, TARANTINO est l’aboutissement de cette école : un cinéma racoleur, malsain, violent, irresponsable, montant les communautés les unes contre les autres : noirs contre blancs (Django), juifs contre « allemands » (Inglorious : des salles d’israéliens jouissant littéralement lorsque le soldat allemand se fait démolir la tête à coup de batte de basse-ball, dixit Tarantino himself).
Le cinéma ne doit pas propager la haine (stipendiée ?), il doit être matière à réflexion, à enrichissement à apaisement (Ford, Daves…). La comparaison avec le porno et ce style de cinéma n’est effectivement pas dénuée de sens, dans le sens où ils aboutissent tous deux à un certain avilissement.
Revu aujourd’hui. Eh bien oui c’est vide, dans le sens ou Leone vide le western américain de ses mythes, de sa psychologie, et ne comble ce vide que par du pur cinéma. Le fond est très mince, la forme déjà belle pour ce cinéaste qui en n’en était alors qu’a début de sa carrière.
> Jean : je parie que vous êtes pas fan d’Oscar Wilde, vous…
Ce premier volet de la trilogie des dollars a révolutionné le western tant il était novateur: héros pas très « clean », violence gratuite, musique tonitruante, cadrages singuliers…
Mais à sa sortie en salles, il est passé inaperçu, faisant tout pour passer pour un western U.S: Leone devint ainsi Bob Robertson et Volontè devint John Wells.
Mais le bouche à oreille a joué en sa faveur…
Toutefois, il manque à Eastwood un comparse. L’année suivante, Leone lui adjoindra Lee Van Cleef et celle d’après, Eli Wallach. Là, ce sera parfait: je considère Le Bon, la Brute et le Truand comme le film le plus abouti de Leone, un véritable monument du 7ème art. Vous n’en parlez pas. Dommage…
Le film n’a pas entièrement été tourné à Cinecitta, l’Espagne a fourni les extérieurs du film et à mon avis la cinégénie des paysages andalous a aussi contribué à l’originalité de ce western.
Profitons en pour évoquer l’influence économique de ce premier volet de la trilogie. Plusieurs films avaient déjà été bouclés dans la région d’Alméria ( dont des co-productions de David Lean, Denys de la Patellière, André Cayatte ou des productions hispaniques plus locales à base de corridas et de flamenco comme les musicaux avec Josélito…etc) mais le succès inattendu du premier « Dollars « va entrainer la vague de ce qu’on va appeler le » western spaghetti « . Et une affluence de productions dans le coin . Des westerns, mais aussi des films de guerre ( le désert de Tabernas traversé par Tuco et Blondin se révélant idéal pour évoquer le Sahara de Rommel ) , des polars et films d’aventures ( B.B. et Ventura y navigueront sur le Boulevard du rhum ). Pendant une quinzaine d’années les tournages seront une manne pour l’Andalousie : figuration, construction de décors, machinos et techniciens, éleveur de chevaux, hébergement et restauration…Et le village dans lequel Clint Eastwood arrive au début du film , Los Albaricoques , pauvrissime patelin de 300 âmes au fin fond du pays, pas même complètement électrifié en ce milieu des années soixante , verra plusieurs équipes l’utiliser pendant des années . Encore aujourd’hui des fans et nostalgiques le visite régulièrement et la rue principale se nomme Avenue Sergio Leone !
Alors , influence artistique, stylistique, cinématographique de Leone, mais je ne crois pas que dans l’histoire du cinéma il existe d’autres cas de cinéaste ayant transformé aussi fortement la vie économique , sociale , voire historique d’une région entière . Même si ce n’est pas entièrement grâce à lui seul, un talent de plus à l’actif de ce grand bonhomme.
Merci pour ces précisions. J’ai corrigé mon texte pour mettre « Produits à Cinecittà, les westerns de Leone… ».
Vous avez raison de dire que celui-ci a été tourné en grande partie en Espagne. Par la suite, beaucoup plus de scènes des western-spaghetti étaient tournées à Cinecittà où un décor de ville du far-west était installé de façon permanente. Mais, dès qu’il y avait un plan large, c’était l’Espagne…
Ceci dit, Leone n’a pas été le premier à aller tourner en Espagne. Les américains y sont allés en masse dès les années cinquante, encouragés par les avantages économiques (salaires plus bas, plan Marshall, etc.)
« Ce style de western italien est la pire chose qui soit arrivée au cinéma. »a écrit Yves dans un message datant de 2017. Eh bien, cher môssieur, que répliquer à un tel jugement à l’emporte-pièce, si ce n’est: si vous n’aimez pas ça, n’en dégoutez pas les autres!!!
Moi, je dirais que ce genre de westerns en a réjoui plus d’un et pas seulement en Italie.
Quant à l’accusation de plagiat, je laisse la parole à Leone:
« J’ai vu un film de Kurosawa : Yojimbo. On ne peut pas dire que c’était un chef-d’œuvre. Il s’agissait d’un démarquage de La Moisson rouge de Dashiell Hammett. Pourtant, le thème me plaisait : un homme arrive dans une ville où deux bandes rivales se font la guerre. Il se place entre les deux camps pour démolir chaque gang. J’ai songé qu’il fallait replacer cette histoire dans son pays d’origine : l’Amérique. Le film de Kurosawa se passait au Japon. En faire un western permettait de retrouver le sens de l’épopée. Et comme ce récit s’inspirait également d’Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni, je n’avais aucun complexe d’être italien pour opérer cette transplantation. »
Sympa, sans plus.
Il manque la complexité des grands westerns des 50’s, en particulier au niveau sénar’ ; Warlock, Jubal, ça parle quand même davantage à l’intellect que ce cinéma tape à l’œil et caricatural.
@ André :
Kurosawa avait dès le départ reconnu que son film s’inspirait de romans de Dashiell Hammett (et même plus précisément du film La clef de verre tiré du roman homonyme). Il était honnête sur ce point.
En revanche, Sergio Leone a d’abord passé sous silence le fait qu’il s’inspirait point par point de Yôjimbô. Ce silence (non-reconnaissance de paternité) caractérise un plagiat. Pour être plus précis : vous ne pouvez pas nier l’existence dudit plagiat puisqu’il a été légalement reconnu. Leone a été condamné en justice pour avoir plagié Yôjimbô… et c’est à ce moment qu’il a fini par le reconnaître et prononcer le passage que vous citez. Un peu tard, contraint et forcé, dans une démarche a-posterio de justification mal à l’aise. Bref, « quant à l’accusation de plagiat », elle est légalement reconnue et établie.