Titre original : « Diabolik »
Lui :
Avec le temps, ce Danger Diabolik de Mario Bava a acquis un certain charme, légèrement suranné. Héro d’une série de bandes dessinées italiennes, Diabolik est un personnage à mi-chemin entre Arsène Lupin et James Bond, mais plus que l’histoire en elle-même (assez peu développée), le film vaut surtout pour son climat. En maître de la création de décors à partir de peu de moyens (il n’a utilisé que le 1/5e du budget qui lui était alloué), Mario Bava nous entraîne dans des lieux baigné d’une ambiance pop-art avec moult mécanismes aussi improbables les uns que les autres : il faut voir la scène où Diabolik rentre en voiture dans son antre souterraine… Son inventivité fait ici des merveilles. Originellement, Alain Delon et Catherine Deneuve devaient avoir les deux rôles principaux mais, au final, ils furent attribués au plutôt terne John Phillip Law (l’ange Pygar de Barbarella) et à la ravissante Marisa Mell. Le rôle du policier-chasseur est tenu par Michel Piccoli, épouvantablement doublé en anglais. Malgré la fin ouverte, Danger Diabolik n’eut pas de suite. Vu avec le recul, c’est un film qui permet de se replonger avec délices dans l’atmosphère des années 60.
Note :
Acteurs: John Phillip Law, Marisa Mell, Michel Piccoli, Adolfo Celi
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En plus de toutes les trouvailles visuelles dont Mario Bava a l’habitude de nous gater, signalons aussi la musique « pop « entrainante de Morricone ( « Deep deep down »), l’humour du réalisateur ( Diabolik pulvérisant du gaz hilarant pendant une conférence de presse du ministre de l’intérieur ) et on a un film jubilatoire et agréable à regarder . On se sent plus léger et détendu quand la projection se termine !