23 mai 2007

Les choses de la vie (1969) de Claude Sautet

Les choses de la vieElle :
Le couple Piccoli Schneider est légendaire. Cette histoire d’amour brisée à la suite de quelques paroles malencontreuses est boulversante. Sautet y met tout son talent, sa délicatesse et ses émotions. La mise en scène novatrice est entrecoupée de ralentis, d’accélérés, de gros plans et nous fait mieux percevoir la fragilité et la fugacité de la vie.
Note : 5 étoiles

Lui :
Ce film très connu de Sautet vaut surtout pour sa forme car cette histoire de quadragénaire écartelé entre deux femmes est au fond peu intéressante car très conventionnelle. La forme en revanche est remarquable : une mise en scène magistrale servie par une interprétation hors-pair, un parti-pris assez innovant d’une construction tout en flashback et l’utilisation (pour la première fois à cette échelle au cinéma) d’un accident automobile.
Note : 3 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Sautet sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Claude Sautet chroniqués sur ce blog…

4 réflexions sur « Les choses de la vie (1969) de Claude Sautet »

  1. je suis à la recherche du DVD les choses de la vie.
    Que j’ai du mal a trouver. Merci de m’indiquer des sites vendant ce film.

  2. Déconfiné devant ma télé ce soir sur arte avec Les choses de la vie, double hommage à deux disparus récents Michel Piccoli la semaine dernière et aujourd’hui le dialoguiste Jean Loup Dabadie, c’est pas si mal!

    L’ACCIDENT
    Avec ce film Sautet et Piccoli (et Romy Schneider) rompaient pour chacun avec leurs films précédents et cette première rencontre donnera des petits
    Si le sujet est assez bateau – l’éternelle valse hésitation des atermoiements du coeur entre un homme et une femme, Romy attend une décision, Michel hésite à la prendre et esquive les réponses aux questions pressantes – la construction et l’interprétation sont les deux points forts du film
    Au début tout est (presque) consommé et le retour en arrière autour de cet accident de la route de nombreuses fois permet à Sautet de choisir des moments épars dans la vie de Michel comme dans un puzzle, son ex femme, son fils, son père, son pote, son job, sa maîtresse, sa condition, ce point lié au mitan de la vie où l’on s’interroge sur son parcours
    Pour cela les dialogues de Dabadie sonnent juste
    Les lieux et les communs de la panoplie déployée par Sautet s’installent avec ce film et durera longtemps : la famille, les amis, les cafés, les maisons, les voitures, la pluie
    Le point fort, hormis l’accident de l’Alfa Roméo en plein carrefour de campagne, très bien préparé, filmé au ralenti puis soudainement à vitesse normale comme un accéléré à perdre le souffle et la vie, est le portrait de l’accidenté qui prend toute la place éjecté dans l’herbe aux trois quarts inconscient avec ses pensées qui s’échappent par sa voix off commentant ses sensations
    Piccoli se présente comme un double physique de Sautet, des vêtements jusqu’aux cigarettes, en passant par ses colères
    Il revient en mémoire cette chanson oubliée de Frida Boccara « L’année ou Piccoli jouait les choses de vie » contant une rupture dans un cinéma. Du film naîtra une autre chanson sur la musique de Sarde, celle d’Hélène chantée par Romy dans laquelle Michel intervient en voix parlée qui ne figure pas dans le film mais sera enregistrée ensuite

  3. Un film à la fois virtuose et émouvant, en particulier dans sa dernière partie, « l’agonie » : on croit le héros sorti d’affaire, et puis non, et puis : « y a-t-il encore de l’espoir ? « , et puis…
    Ce « passage » ou « trépas » onirique, parfois cauchemardesque, est une des plus belles scènes de cinéma qu’il m’ait été donné de voir.

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