Titre original : « Cast Away »
Elle :
Seul au monde est porté par la remarquable prestation de Tom Hanks en naufragé sur une île déserte. Le spectaculaire crash d’avion et la survie de cet employé de FedEx toujours obsédé par les horaires sont les parties les plus intéressantes et émouvantes. La mise en scène est sobre, sans musique avec peu de dialogues. Zemeckis nous montre que survivre peut être plus facile que vivre. Dommage que l’introduction et l’épilogue du film soient beaucoup plus conventionnels et maladroits. Il semble que Zemeckis n’a pas vraiment su gérer l’issue de ce retour à la vie normale.
Note :
Lui :
C’est la partie située sur l’île deserte qui est la plus intéressante, le prologue (assez long) et l’épilogue (assez long aussi) sont plus insignifiants. Sans tomber dans le côté scoutisme ou McGyver, le réalisateur a su trouver le bon équilibre pour nous faire partager le désir de survie de son héros. Il se dégage une sensation de réalisme. La scène du crash d’avion est des plus prenantes qui soient.
Note :
Acteurs: Tom Hanks, Helen Hunt, Nick Searcy
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Zemeckis sur le site IMDB.
J’ai bien aimé ce film,le prologue ne m’a pas du tout dérangé le moins du monde.
Son périple sur l’île est vraiment réaliste. 🙂
Mais j’aurais tant voulu que son retour à la « vie normale » ne se fasse pas si soudainement..assez déçu sur ce coup là.
Bonjour à tous!
Le film « Seul au monde » de Robert Zemeckis est pour moi une ode à la volonté de survivre qui ne m’a pas laissé indifférent.
Il comporte plusieurs aspects qui m’ont donné à réfléchir et que j’ai intégré depuis à ma vie.
Notamment quant à la nécéssité pour le héros de se créer un ami imaginaire (Wilson, le ballon de volley) pour garder un minimum de santé mentale. Ca m’a rappelé les amis imaginaires que se créent parfois les enfants vers deux-trois ans pour se protèger un peu du monde des adultes. Le héros, lui, a besoin de parler à quelqu’un et il se crée cet ami au bout de quelques jours de solitude sur cette île déserte. C’est une attitude très humaine et très juste à mon goût. Ce ballon compte à tel point pour lui qu’il le fera renaître lors de sa réinsertion dans la vie « normale ». Ce qui montre (dans ce film) pour tout être humain la nécéssité de créer et d’entretenir des liens affectifs. Cela fait raisonner en moi la pensée que l’on ne peut vivre totalement seul.
Le deuxième aspect qui m’a interpellé est le paquet qu’il n’ouvre pas et livre à la fin du film à la « dame à la victoire ». Ce paquet était personnalisé sur l’emballage, peut être est-ce cela qui lui a fait l’épargner? Le fait est qu’il ne l’ouvre pas alors qu’il avait défait tous les autres et bien qu’il manque cruellement de moyens. Non, il laisse à ce paquet tout son mystère et lui même, de ce fait, garde un fil avec son rôle premier qui est de livrer des colis. Il préserve ainsi un lien avec sa vie établie à l’autre bout de la planète mais surtout garde à l’esprit qu’il a une mission! Elle est dérisoire, il est vrai, mais ainsi, à mon sens, il augmente ses chances de survie car il lui « reste quelque chose à faire avant de mourir ». On peut imaginer que ce reste d’utilité au monde est une des raisons qui l’ont empêché de se suicider lors de sa troisième année sur l’île. Car même s’il avait répèté son suicide en pendant une grosse branche à sa place, il n’est jamais passé lui-même à l’acte, il a fait en sorte de rater son suicide, ce qui, par définition, pour moi, exprime un désir de survivre. Ca me fait penser que parfois, à l’extrême limite, la vie ne tient qu’à un fil, mais qu’elle tient.
Le dernier aspect du film qui m’a marqué est sa dernière image: Le héros, à la croisée des chemins qui vont dans les directions des quatre points cardinaux regarde autours de lui et finalement regarde la caméra, donc le spectateur. Cela évoque plusieurs choses pour moi. Le héros a le choix entre les quatre directions, donc il semble totalement libre d’aller où il veut, ce qui contraste avec son cantonnement sur l’île pendant la majeure partie du film. Il est libre de choisir, il ne semble pas avoir de souçi immédiat de subsistance mais il semble un peu perdu. Devant l’étendu de sa liberté, il est démuni, comme il était démuni face à son isolement total. Le nouveau Wilson est sur le siège passager, ce qui paraît être une force ou tout au moins une sécurité mentale pour le héros. Il semble en vacances ou tout au moins en « convalescence de survie » mais la course de l’heure qui passe et qui était très présente au début du film paraît avoir disparue. Le héros, à mon sens, s’est recentré sur la course du temps et non plus celle des secondes (tic-tac tic-tac) qui amène les évenements de la vie comme la marée avait amené cette voile sur la plage. Plus avant il en parlait ainsi à son ami (humain cette fois-ci) « Je vais continuer à respirer et voir ce que la marée apporte ». Il semble dire que sa vie « normale » n’est pas plus facile et qu’elle ne vaut pas mieux que sa vie sur l’île, c’en est juste le prolongement.
Le fait qu’il regarde le spectateur à la dernière image semble vouloir dire que c’est un homme comme un autre et que c’est un glissement entre le film, donc la fiction, et une question qu’il nous pose dans la réalité en entrant ainsi en contact avec nous: « Seras tu ce que la marée m’apportera aujourd’hui? »
Comme je l’ai écris, ce film m’a marqué et j’ai intégré depuis dans mon existence plusieurs de ses aspects et de ses questions liées à la survie. Je l’ai bien aimé car il traite de la volonté de survivre, sujet cher à mon coeur. Non seulement, dans ce film j’ai trouvé des clefs, mais aussi des questions pour l’avenir.
Je remercie les créateurs de ce site de m’offrir un endroit où m’exprimer sur des sujets qui m’intéressent.
Bonne journée à tous!
Boudhi’s Friend