Elle :
Un petit village près d’Orléans dans les années 50 et une base américaine proche ; un amour d’enfance que deux enfants se promettent mais mis à mal par la rencontre de l’univers américain : jazz, voitures clinquantes, objets de la société de consommation. On sent Alain Corneau fasciné et nostalgique d’une époque qu’il a sans doute vécue. Evidemment, on n’échappe pas à quelques clichés et longueurs. Corneau sans doute passionné de musique, soigne particulièrement la mise en scène d’un groupe de jazz inspiré de Miles Davis.
Note :
Lui :
Le Nouveau Monde est surtout une évocation d’une certaine époque, aux alentours de 1960, et de cette fascination que pouvait exercer une base américaine sur des adolescents. Le principal moteur de cette fascination est la musique, le jazz en l’occurrence. Si le côté musical est assez bien retranscrit et recréé (avec notamment des acteurs qui jouent vraiment de leurs instruments, ce qui est rare au cinéma), le contexte général n’est qu’effleuré et le film manque un peu de substance. Il reste assez plaisant tout de même.
Note :
Acteurs: Nicolas Chatel, Sarah Grappin, James Gandolfini, Alicia Silverstone, Guy Marchand
Voir la fiche du film et la filmographie de Alain Corneau sur le site IMDB.
Voir les autres films de Alain Corneau chroniqués sur ce blog…
Homonyme (sans aucun lien avec ce film) :
Le Nouveau Monde de Terrence Malick (2005)
J’avais passé un bon moment devant ce film.
La musique y est très bonne d’ailleurs 🙂
J’ai découvert cette merveille récemment, et il est dommage qu’on ne puisse pas le trouver en DVD. D’autre part je ne comprends pas le fait que les américains on eu la possibilité de sortir un film du même nom ?
J’ai parfois moi aussi du mal à comprendre comment on peut voir plusieurs films avec le même titre.
Ceci dit, dans ce cas précis, Terence Malick (très bon réalisateur soit dit en passant) a réalisé en 2005 un film qui s’appelle « The new world ». Ce sont probablement les distributeurs français qui ont choisi de réutiliser le titre « Le nouveau monde »… Pourquoi en ont-ils le droit ? Je l’ignore. Sans doute, ont-ils racheté ce droit, ou peut-être détenaient-ils eux même ces droits.
C’est en tout cas dommage pour ce film d’Alain Corneau.
ou me procurer le film d’alain corneau le nouveau monde
excellent film d’Alain Corneau, que de souvenirs sont remontés lorsqu’il est venu le présenter à Orléans… Coligny, le bar »le Chalet », les 2 cafés la petite Rotonde et la Grande Rotonde en bas des rue de la République et Bannier… des Américains de cette époque étaient là à cette soirée et ce fut une discussion à batons rompus. Quel délice de faire ainsi remonter son enfance. J’étais petite à l’époque et je les admirais, surtout leurs tatouages avec leurs beaux tee-shirts sur leurs blue jeans, les frigos dans leurs énormes voitures, nous avions une dauphine et mes copines une 4CV. J’habitais rue de la Rép et je me souviens de la military police débarquant et matraquant les indisciplinés !! Ils étaient très gentils et souriants avec les enfants et pas avares de cadeaux. J’aimerais bien correspondre avec certains ayant vécu cette époque … merci de me donner des pistes, Brigitte.
Sous réserve de confirmation que je pourrai faire dans les jours à venir (car il y a nécessairement une jurisprudence), un titre de film n’est pas protégeable. Ce que recherche un distributeur en arrêtant le titre d’un film est qu’il favorise la rencontre avec le public (ou en termes mercantiles : qu’il rapporte plus !), et rien ne lui interdit de reprendre une locution déjà utilisée, probablement dans la mesure où il n’y a pas télescopage d’identité entre les deux oeuvres dans la tête des spectateurs.
J’en veux pour preuves supplémentaires que les homonymies dans le cinéma sont pléthoriques, et a fortiori, qu’il n’est pas rare qu’un même film soit exploité sous différents titres, ce qui montre la décorellation entre l’oeuvre (mais au fond, qu’est-ce qu’un film ? ;o) et son/ses titre/s.
Merci pour ces précisions.
Le titre d’un film peut tout de même être protégé si le producteur le dépose en tant que marque auprès de l’INPI. Reste à savoir dans quelle proportion ils sont effectivement déposés et, de toutes façons, il faut renouveler tous les 10 ans.
le 15/05/2009
Bonsoir, je viens de revoir Le Nouveau Monde d’Alain CORNEAU, que j’avais déjà vu de nombreuses fois et je n’arrive pas à trouver le titre et l’interprète de la dernière chanson de fin du film. Je remercie d’avance les personnes qui pourront m’aider. Bonsoir et bonne nuit. Klawa
La fiche IMDb (http://french.imdb.com/title/tt0114009/soundtrack) ne cite que « Redonne-moi ta chance » de Dany Brillant.
On trouve le CD d’occasion sur plusieurs sites, dont Amazon.fr qui permet d’agrandir la photo de la pochette sur laquelle on peut lire : The Monotones, Kalin Twins, Bill Monroe, Buddy Holly, Brenda Lee, Bill Haley, Paul Anka, Neil Sedaka, Jim Reeves, le Quintette du film (sic), The Jackson Singers, Miles Davis, Dany Brillant.
En espérant que ça aide !
J’aimerai revoir ce film, mais comment?
Le père d’Alain Corneau était, si je me souviens bien, vétérinaire à Meung Sur Loire (d’après mon oncle qui était un de ses camarades de classe)… c’était un fan de jazz déjà très jeune (je crois me rappeler qu’il jouait de la batterie, mais c’est sans garantie, il faudrait demander directement à l’impétrant !) et ce film (que je n’ai pas vu) me semble tout à fait autobiographique…
C’est drôle de voir la manière dont les pathos d’Elle et Lui surgissent à propos de ce film! « un amour d’enfance que deux enfants se promettent mais mis à mal par la rencontre de l’univers américain : jazz, voitures clinquantes, objets de la société de consommation » pour l’une, « Si le côté musical est assez bien retranscrit et recréé … le contexte général n’est qu’effleuré et le film manque un peu de substance »…
Qu’est ce qu’on en a à battre du « contexte général de l’époque » en quoi « un amour d’enfance est mis à mal par le jazz ».
C’est un film qui parle de jazz, de la découverte de l’Amérique à côté de chez soi et à travers le jazz. C’est magnifique pour tout ce que cela évoque. Pour ce qui concerne le « contexte de l’époque » et « la société de consommation » il y a des dizaines de daubes ennuyeuses et sans intérêt qui ne parlent que de cela…
Je me souviens bien de ce cliché, rue de la Rep bien que j’habitais avec mes parents rue d’Ambert (à l’ouest d’Orléans). Mon oncle, Jean Pointereau, a bien connu la famille Corneau à Meung. Et puis j’ai eu un accident en plongeant dans la piscine sur les quais près du pont de Vierzon. Je suis allé dans un centre de rééducation près d’Evreux et là j’ai eu la chance de pouvoir entrer au bowling de la base américaine très souvent, (la base 105 maintenant). J’ai bien décollé en anglais… Oh la la, c’était hier… Nostalgie quand tu nous tiens !
J’ai adoré ce film et l’ai vu à Bourges, j’étais émue de découvrir l’univers musical Orléanais des années 50.
Bjr,
Comment se procurer ce film…?
Merci de me contacter.
Amicalement.
Little