Elle :
Ce film turc n’est pas franchement gai mais il est remarquable pour son étrangeté et originalité. Il met en scène une cohabitation difficile entre un photographe divorcé qui reçoit son cousin de la campagne à la recherche d’un travail. Ces deux hommes sont englués dans leurs destins tout comme la petite souris qui se fait prendre dans une bande adhésive. L’un est divorcé et l’autre ne trouve pas de femme. Le réalisateur filme avec talent ces deux solitudes qui semblent plus subir leur condition que la prendre en main. La télévision omniprésente peuple les soirées de ces hommes qui parlent peu. Les sons de la ville, de la campagne, les bruits étranges comblent ce grand vide. Ceylan soigne également ses compositions et affectionne les premiers plans sur des fonds très flous. Il montre surtout la grande détresse morale et affective de la Turquie occidentalisée en proie aux problèmes sociaux.
Note :
Lui :
Un photographe, totalement désillusionné sentimentalement et professionnellement, accueille son jeune cousin venu chercher du travail à Istanbul. C’est bien sûr l’occasion pour Nuri Bilge Ceylan de mettre en avant une certaine opposition entre la mentalité urbaine et rurale. Il le fait en soignant ses images, particulièrement au niveau des cadrages, avec de longs plans qui amplifient cette impression de vacuité et de solitude qui se dégage des personnages. On peut juste regretter qu’il semble se contenter de les observer, de ne mettre l’accent que sur les occasions manquées, sans approfondir un peu plus leur personnalité.
Note :
Acteurs: Muzaffer Özdemir, Mehmet Emin Toprak
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Halala, qu’est-ce que j’ai pu aimer ce film, son honnêteté, sa grace, sa patience … Vu dans une petite salle à Bruxelle, j’ai eu l’impression de rencontrer un grand réalisateur.