Titre original : « For Heaven’s Sake »
Lui :
(Film muet) Un millionnaire, insouciant et légèrement égoïste, tombe amoureux d’une jeune fille qui tient un refuge pour les pauvres. Il va ainsi s’immerger dans un quartier plutôt mal famé… Film comique, Pour l’amour du ciel est remarquable par deux longues courses poursuites qui sont extrêmement riches en situations différentes. Dans la première, Harold Lloyd cherche à avoir le plus possible de malfrats à ses trousses pour les attirer quelque part ; c’est du pur « slapstick » avec moult coups de pied au derrière, tout en restant tout de même très original. Dans la seconde, il tente de conduire cinq compères complètement saouls à travers la ville notamment en utilisant un autobus à étages ; cette longue scène est hilarante de bout en bout, l’action étant constamment relancée. Ajoutez à cela deux catastrophes automobiles en début de film, la seconde étant assez… décoiffante. Pour l’amour du ciel avait au départ une longueur de sept bobines mais fut réduit à six après des projections-test : certains gags allaient trop loin et le public ne suivait pas… Le film n’est pas sans rappeler les films de Buster Keaton, surtout quand Harold Lloyd reste totalement impassible dans les pires situations. Le film évoque également Easy Street de Chaplin, court métrage qui explorait aussi le thème des bas-fonds et cette façon très chanceuse d’éviter les pires mauvais coups. Bizarrement, Pour l’amour du ciel est (aujourd’hui) l’un des longs métrages les moins connus d’Harold Lloyd. C’est étonnant car c’est un film sans temps mort et où l’inventivité des gags et la richesse des situations sont assez enthousiasmantes.
Note :
Acteurs: Harold Lloyd, Jobyna Ralston, Noah Young, Jim Mason, Paul Weigel
Voir la fiche du film et la filmographie de Sam Taylor sur le site IMDB.
Voir les autres films de Sam Taylor chroniqués sur ce blog…
Homonymes :
For Heaven’s sake (On va se faire sonner les cloches) de George Seaton (1950) avec Cliton Webb et Joan Bennett
For Heaven’s sake de Nat Christian (2008) avec Florence Henderson