Titre original : « Love in the time of cholera »
Elle :
Pas facile de retranscrire l’univers foisonnant de Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982. Le réalisateur anglais Mike Newell se tire assez bien de cet exercice ; il préfère se concentrer sur la passion amoureuse qui hante Florentino pendant cinquante ans malgré l’adversité et sur ses multiples aventures féminines. Etude sur le désir, l’amour fou, les liens du mariage, cette histoire d’amour impossible est touchante de par sa flamboyance et longévité. Les physiques vieillissants de Florentino et Fermina ne sont franchement pas réussis. Les maquillages grossiers et artificiels frisent parfois le ridicule.
Note :
Lui :
En Colombie, à la fin du XIXe siècle, le jeune Florentino déclare son amour à la jolie Fermina. Sous la pression de son père, la jeune fille finit par épouser un médecin mais Florentino ne peut se résigner, son amour reste entier. L’amour aux temps du choléra est l’adaptation du roman de Gabriel Garcia Marquez, une histoire d’amour qui s’étale sur une période de plus de cinquante ans. L’adaptation de Mike Newell est fidèle au livre, une adaptation sans éclat qui peine à déclencher l’émotion. L’ensemble se laisse regarder sans ennui mais ne fait pas vibrer. La réalisation est appliquée, plutôt réussie sur le plan de l’image si ce n’est la gestion inconstante de l’âge des personnages (mauvais maquillages, septuagénaires à la peau de bébé, changement brutal d’acteur, vieillissements inégaux) ces défauts sont assez agaçants et nous empêchent de se laisser imprégner par l’histoire. L’amour aux temps du choléra est plaisant mais pas vraiment marquant.
Note :
Acteurs: Javier Bardem, Giovanna Mezzogiorno, Benjamin Bratt, Unax Ugalde
Voir la fiche du film et la filmographie de Mike Newell sur le site IMDB.
Voir les autres films de Mike Newell chroniqués sur ce blog…
Vu repetez la une errreur tres repandue : L’Amour au temps du cholera a ete publie en 1985, et par consequent le prix Nobel de Garcia Marquez, attribue effcectivement en 1982, n’a rien a voir avec cet ouvrage.
D’ailleurs, le prix Nobel de litterature est en general attribue pour l’ensemble des ouevres d’un auteur et non pas pour un roman en particulier
Vous avez tout à fait raison.
Merci d’avoir signalé cette erreur. C’est corrigé.
Le titre « original » est évidemment en espagnol et non en anglais (auteur : Garcia Marquez!!!) El amor en el tiempo (los tiempos ?) del cholera, sauf erreur, je ne l’ai pas sous la main.
Pour le français, on a le choix : la couverture du livre (en photo) « aux temps » , le texte de l’article : au temps. nicole .
Le film étant une production américaine (avec deux Britanniques à la mise en scène et au scénario), il est normal que son titre original soit en anglais !!
Effectivement, si « El amor en los tiempos del cólera » est le titre original du roman, le titre original du film est en anglais.
Je n’avais pas remarqué cette différence « au temps » / « aux temps ». Il semble bien que titre français soit au pluriel (traduction approximative du titre original du roman?). Au temps pour moi…
Ce ne sera pas le premier titre de film avec une faute d’orthographe…
Fourvin. C’est effectivement le titre du film. Il est quand même regrettable que cette formule oblitère totalement l’origine latino-américaine de l’oeuvre (il est vrai que dans les adaptations actuelles il ne reste plus parfois que le titre…). Il devrait y avoir un moyen de rendre à César?
C’est plus simple, en principe, pour la musique, quoiqu’on ait tendance actuellement à attribuer la paternité d’une chanson, p.ex. à l’interprète plutôt qu’à (aux) auteur (s). Naguère, Edith Piaf et beaucoup de grands, annonçaient le nom du parolier et celui du compositeur.
Fourvin: les acteurs en sont pas franchement britanniques, à moins que l’Italie et l’Espagne soient récemment devenues des colonies anglaises.
Je ne comprends pas trop les réactions précédentes : le cinéma est une industrie, surtout aux USA, qui a ses habitudes et ses règles. Notamment c’est le distributeur (qui aux USA se confond généralement avec le producteur, celui-ci donnant sa nationalité au film) qui choisit le titre. Je ne crois pas qu’il faille y voir quelque malice que ce soit, et si d’autres secteurs artistiques ont d’autres règles (p.ex. en ce qui concerne la musique, chanson, jazz et classique ont chacun leur propres règles de référencement), ou si le producteur embauche des artistes et techniciens d’autres nationalités, je ne vois pas en quoi cela devrait changer la règle.
Qui plus est, il y a pléthore d’exemple où un film adapté d’un livre ne reprend pas le titre de celui-ci, et même déteint sur lui en cas de succès (p.ex. « Péril en la demeure » de Michel Deville adapté de « Sur la terre comme au ciel » de Belletto). Si Renoir a réalisé « Le testament du Dr Cordelier », il n’y a pas de quoi porter ombrage au « Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde » qu’il adapte. Idem pour « Les fiançailles de M. Hire » de Simenon qui devient « Panique » chez Duvivier ou simplement « M. Hire » chez Leconte. Et on n’imagine guère Henry King intituler « Woina i Mir » son adaptation de Tolstoï « Guerre et Paix », mais bien « War and Peace ».
Un roman et un film sont des oeuvres esthétiques avec leurs caractéristiques propres. Comme tous les autres arts, ils s’influencent mutuellement mais ne devraient a priori aucun dû à cette influence. Le cas échéant, le générique et le sens critique et de questionnement et la culture générale du spectateur peuvent établir les relations.
Bonjour, je suis a la recherche des titres des chansons présentent dans le génerique du film « L’amour aux temps du choléra (2007) de Mike Newell ». Merci d’avance.