Lui :
Adapté du roman de Fred Vargas Pars vite et reviens tard, le film de Régis Wargnier bénéficie de la richesse de son scénario, une histoire un peu alambiquée dont il est quasiment impossible de deviner à l’avance l’évolution. Aucun problème de ce côté donc, le mystère reste épais une bonne partie du film et nous tient bien accroché. Hélas, cet atout est totalement annihilé par une interprétation assez désastreuse qui a une fâcheuse tendance à agir comme un repoussoir. L’ensemble sonne vraiment faux et tout le travail que Régis Wargnier a pu faire sur l’atmosphère tombe de ce fait à l’eau. Pars vite et reviens tard apparaît comme une adaptation franchement ratée et c’est dommage.
Note :
Acteurs: José Garcia, Lucas Belvaux, Michel Serrault, Olivier Gourmet, Marie Gillain
Voir la fiche du film et la filmographie de Régis Wargnier sur le site imdb.com.
Ah… Olivier Gourmet ne m’a pas semblé lester le film comme l’un de ces blocs (blogs ?) de béton destinés à assurer son naufrage cinématographique.
La réalisation n’est peut-être pas tout à fait à la hauteur du roman de Vargas, qui, à mon avis, est son meilleur à ce jour, par sa construction et l’incursion complètement réussie du fantastique dans le quotidien. Mais j’ai trouvé rétrospectivement la critique injuste avec ce film. Garcia est un Adamsberg assez proche de l’idéal, même si lui manque un peu de la (trop grande) fragilité incarnée par Anglade dans l’adaptation de « Sous les vents de Neptune » par Dayan. D’accord avec Mazures pour avoir trouvé Gourmet tout à fait remarquable. Et j’ai trouvé la dimension fantastique du film, un genre « mission impossible » pour le cinéma français, assez bien rendue dans les séquences finales.
Au final, compte tenu de ce que j’avais lu du film, ce fut une assez bonne surprise. Mais peut-être qu’ayant lu le roman auparavant, je me suis plus intéressé au traitement formel qu’à sa cohérence complète.