Manny, un prisonnier multirécidiviste, et Buck, jeune tête brûlée, s’évadent d’une prison de haute sécurité en Alaska dirigée par un directeur dur et impitoyable. Ils montent à bord d’un train dont le conducteur décède, foudroyé par une crise cardiaque. Le train est hors de contrôle… le scénario original de Runaway Train a été écrit dans les années soixante par Akira Kurosawa qui ne put trouver le financement pour le tourner. Il est repris presque vingt ans plus tard par le russe Andreï Konchalovsky encore auréolé du succès de Maria’s Lovers. Même américanisé, il reste une note japonaise dans le personnage de ce gangster dangereux : son mépris du danger et son jusqu’au-boutisme sont aussi poussés que chez les guerriers samouraï. Le déroulement du scénario est ponctué de brusques envolées lyriques comme si le réalisateur avait voulu donner à son film une autre dimension que celle d’un simple suspense. L’interprétation de Jon Voight est assez spectaculaire, parfois un peu trop, et les autres acteurs paraissent bien ternes à côté. Runaway Train est un film plutôt inégal mais assez spectaculaire, empreint d’une énergie brute.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Jon Voight, Eric Roberts, Rebecca De Mornay
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Le train fou de Runaway Train de Andrei Konchalovsky.
Je me suis laissé tenter et je dois avouer que je suis un peu déçu. Le film commence extrêmement bien, avec une image dure et une évasion bien construite. Les deux personnages principaux sont attachants, le directeur de la prison a la gueule de l’emploi, on sent bien l’esthétique des années 80. Et une fois qu’ils sont à bord du train, ça devient mou, idiot, long. L’histoire est mal exploitée, deux évadés qui sortent d’une prison immobile pour une prison mobile, cela pouvait augurer d’une belle métaphore. Les personnages extérieurs au train sont des spectateurs sans relief, les personnages dans le train essaient des solutions qui ne marchent pas.
Il y a des échanges intéressants, comme la leçon de vie sur ce qu’il faut faire quand on est un évadé, mais il aurait fallu voir son application pour qu’elle ait du sens. Le chef de la prison est une caricature risible, et ses actions sont absurdes. Le côté réaliste, presque documentaire de la partie « prison » laisse place à un immobilisme creux ponctué de bavardage assez assommant.