9 janvier 2017

La Horse (1970) de Pierre Granier-Deferre

La HorseLe patriarche Auguste Maroilleur est un gros propriétaire terrien de Normandie. Quand il découvre de la drogue cachée dans une cabane sur ses terres et que son petit-fils y est mêlé, il décide de régler lui-même le problème afin de le préserver… C’est Pascal Jardin qui a écrit cette adaptation du roman de Michel Lambesc, La horse (surnom de l’héroïne, la drogue). Le film de Pierre Granier-Defferre a été souvent décrit comme un « western normand » et il est vrai qu’il traite de l’auto-défense par les armes, à ceci près que ce n’est pas ici du fait de l’absence de Loi mais pour s’en affranchir afin de préserver une transmission familiale espérée. De façon inhabituelle, du moins pour un film qui se déroule dans le monde paysan, l’action et la violence y tiennent une grande place. Autre similitude avec le western : Il y a peu de dialogues. Le film repose beaucoup sur l’interprétation de Gabin, un rôle fort et dur dans lequel il se révèle magistral mais les seconds rôles sont également fort bien tenus. La musique est de Serge Gainsbourg.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Eléonore Hirt, Marc Porel, André Weber, Christian Barbier, Pierre Dux, Julien Guiomar
Voir la fiche du film et la filmographie de Pierre Granier-Deferre sur le site IMDB.

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Remarque :
* Un remake américain avec Mel Gibson serait en projet.

La Horse
Michel Barbey, Jean Gabin et Christian Barbier dans La Horse de Pierre Granier-Deferre.

La Horse
André Weber et Jean Gabin dans La Horse de Pierre Granier-Deferre.

5 réflexions sur « La Horse (1970) de Pierre Granier-Deferre »

  1. En 2005, Marc Angelo a réalisé un téléfilm adapté du roman de Michel Lambesc sous le titre « Joseph ». Le rôle du patriarche – rebaptisé Joseph – était tenu par Pierre Mondy.

  2. On peut prendre beaucoup de plaisir à voir ou revoir  » la horse  » : l’histoire , polar évoquant le western comme justement évoqué précedemment, l’occasion d’admirer les acteurs , de la star Gabin au troisième couteau Dominique Zardi en passant par les seconds plans comme Christian Barbier , Félix Marten et Michel Barbey, les paysages campagnards, la guitare électrique dans la musique de Gainsbourg…Je préferais parler de la façon dont, souvent par petites touches, Granier Deferre nous montre une ruralité en train de se transformer. Marc Porel a abandonné la ferme pour des études de socio et est steward dans un hydroglisseur faisant la liaison France – Angleterre( à la fin des années 60 les liaisons vont se multiplier ) ; la drogue envahit l’Europe et s’attaque aux classes moyennes ; à côté de la propriété du patriarche des ouvriers portugais travaillent à la construction d’une autoroute …Et Gabin reste immuable et respecte les traditions de ses ancêtres : patriarcat, entêtement, solidité de rocher…Mais mai 68 n’ a eu lieu que quelques mois avant. Si, à la fin du film , la tradition reste de mise, la page est est train de se tourner . irrémédiablement.

  3. Film ennuyeux, avec une mise en scène d’une pauvreté affligeante, et tous les protagonistes au garde à vous devant un Gabin qui tire la gueule du début à la fin ! Ajoutez un scénario nul et une musique sans inspiration et vous aurez perdu quatre vingt minutes de votre temps…

  4. Avis mitigé : c’est vrai que tous les acteurs font la gueule (un peu comme dans « l’affaire Dominici », gagné par la morosité « gabinesque » ambiante ….
    On peut ne pas aimer le côté « réac » et moralisateur : mais les seconds rôles, André Weber, en particulier, mais aussi Marc Porel sont très bons.
    Les plans on on bute des vaches sont très réussis …
    Après ça, c’était en 1970 : du temps a passé, on fait les films différemment.

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