Titre original : « The adventures of Hajji Baba »
Le jeune barbier quitte l’échoppe de son père et part à l’aventure pour chercher merveille fortune. Il rencontre la princesse Fawzia en fuite pour aller épouser un prince belliqueux…
Les aventures de Hadji est un conte qui semble inspiré par contes des Mille et une nuits. L’histoire peut sembler très classique mais la qualité de réalisation tire ce film de la banalité. Que ce soit dans les couleurs, les costumes et les décors, beaucoup de soin a été apporté pour donner au film un film à l’ambiance assez prenante. L’ensemble est bien équilibré, sans dimension fantastique mais avec une pointe d’érotisme discret. Les aventures de Hadji est un film plaisant qui est passé inaperçu aux Etats-Unis. Cela aurait été aussi le cas en France s’il n’avait été porté aux nues par las mac-mahoniens (1). C’est le meilleur film de Don Weis qui a été ensuite réalisateur et producteur de séries TV.
Elle: –
Lui :
Acteurs: John Derek, Elaine Stewart, Thomas Gomez, Amanda Blake, Paul Picerni
Voir la fiche du film et la filmographie de Don Weis sur le site IMDB.
Remarque :
* La chanson Hajji Baba (musique et direction Dimitri Tiomkin, paroles Ned Washington, arrangement Nelson Riddle) est chantée par Nat ‘King’ Cole.
(1) Les « mac-mahoniens » étaient un groupe de cinéphiles fréquentant le cinéma Mac-Mahon dans le 17e à Paris dans les années 50. Grands admirateurs du cinéma américain, ils mettaient en avant la notion de mise en scène. Ils avaient quatre réalisateurs préférés, leur « carré d’as » : Joseph Losey, Raoul Walsh, Fritz Lang et Otto Preminger. En revanche, ils jugeaient des réalisateurs comme Eisenstein, Rossellini, Orson Welles ou même Hawks comme étant largement surcotés, ce qui engendrait de belles joutes verbales avec les gens des Cahiers du Cinéma (dont les bureaux n’étaient d’ailleurs pas très loin). Les mac-mahoniens étaient plutôt proches de Positif et surtout de Présence du Cinéma. Parmi les anciens mac-mahoniens (ou proches des mac-mahoniens) les plus connus, on peut citer Bertrand Tavernier, l’historien et scénariste Jacques Lourcelles et, bien entendu, l’historien-théoricien Michel Mourlet qui a signé l’article « Sur un art ignoré » en 1959, qui devint le manifeste de ce mouvement cinéphile.
John Derek et Elaine Stewart dans Les Aventures de Hadji (1954) de Don Weis
jamais non jamais b tavernier n’a été mac mahoniens proches d’euxcertes mais il avait fondé avec y martin b martinand p maginot le cine club nickelodeon qui dura plus de 4 ans jusqu’a que B MARTINAND soit engagé par LANGLOIS au moment de l’ouverture de la salle de Chaillot ou il continua avec la bénéiction de H L le travail du nickelodeon
Je disais « mac-mahonien » dans un sens large… mais j’ai un peu corrigé mon texte (rajouté « ou proches… » et surtout cité Michel Mourlet que j’avais oublié de mentionner).
Bon, mais ce n’est pas une tare d’avoir été mac-mahonien, hein… Surtout que Bertrand Tavernier à cette époque, il avait en gros 20 ans. C’est l’âge où on aime avoir des positions sûres et tranchées. 😉 Au moins, ils étaient passionnés.
Je ne vous suis pas quand vous affirmez que ce genre de films était assez peu courant dans le cinéma d’après-guerre. J’en ai recensé une bonne vingtaine tous réalisés entre 1945 et 1955. Voici quelques titres : « Sudan » (Soudan) — « The Golden Blade » (La Légende de l’épée magique) — « A Thousand and One Nights » ( Aladin et la lampe merveilleuse) — « Sinbad the sailor » (Sinbad le marin) — « The Prince who was a thief » (Le Voleur de Tanger) — « Babes in Bagdad » ( Les 1001 filles de Bagdad) — « The Desert Hawk » (L’Aigle du désert)…
Pour « Les Aventures de Hadji », il est étrange que dans les divers commentaires et renseignements sur ce film, on ne cite jamais, ou très peu, la chanson du générique et que l’on l’entend plusieurs fois tout au long du film. Seuls sont parfois crédités Dimitri Tiomkin pour la musique et Ned Washington pour les paroles, mais on ne dit pas qu’elle est interprétée par le grand Nat King Cole !
Oui, vous avez raison, je ne sais pourquoi j’ai écrit cela. Je voulais peut-être dire qu’il y avait peu de productions de grande ampleur… mais ce film n’est pas de « grande ampleur » non plus. J’enlève ce bout de phrase.
Nat King Cole mérite en effet d’être mentionné. Je me permets de reprendre votre idée pour l’ajouter en remarque.
Son nom ne figure même pas sur l’affiche alors que Dimitri Tiomkin a droit à une belle place. Il était pourtant déjà connu à cette époque (mais, c’est vrai, ses plus gros « tubes » viendront peu après).