Lui :
Troisième et ultime film de Morris Engel (1), cinéaste américain qui a préfiguré le cinéma de la Nouvelle Vague. Après l’univers des enfants, il se penche sur celui des adultes. Weddings and Babies est le nom du petit studio de photographie que Al Capetti tient dans le quartier italien de Manhattan. Mais il a d’autres ambitions que de photographier les mariages et les jeunes enfants, il souhaite explorer l’art nouveau du cinéma 8mm. Il vit avec Béa qui, de son côté, désire qu’ils se marient enfin pour avoir des enfants. Al doit-il se résigner et abandonner ses projets par amour pour Bea ? Weddings and Babies nous plonge donc au cœur d’un couple face à une décision importante qui va certainement orienter leur vie dans un sens ou dans un autre. Morris Engel filme cela de façon très authentique, laissant ses acteurs improviser, mêlant des scènes de rues prises sur le vif avec sa fameuse mini-caméra. Le dilemme de Al nous interpelle d’autant plus car il nous paraît extrêmement proche. Malgré un (petit) prix à Venise, Weddings and Babies reste peu connu, Morris Engel n’ayant pu trouver de distributeurs. C’est dommage car le film fait réellement passer quelque chose par son authenticité. A son époque, il était en tout cas un vrai précurseur.
Note :
Acteurs: Viveca Lindfors, John Myhers, Chiarina Barile
Voir la fiche du film et la filmographie de Morris Engel sur le site IMDB.
Voir les autres films de Morris Engel chroniqués sur ce blog…
(1) En 2019, postérieurement à ce commentaire, un quatrième film de Morris Engel tourné en 1968 mais jamais sorti est venu s’ajouter : I Need a Ride to California.