26 septembre 2009

À bord du Darjeeling Limited (2007) de Wes Anderson

Titre original : « The Darjeeling Limited »

À bord du Darjeeling LimitedElle :
Un regard plein de charme, d’humour et de tendresse sur la famille et les liens qui se distendent au fil du temps. Trois jeunes frères suite à la disparition de leur père partent à la recherche de leur mère au fin fond de l’Inde. Ils sont en quête spirituelle et espèrent malgré leurs tensions renouer des liens affectifs forts. Wes Anderson choisit le thème du voyage à bord du Darjeeling Limited, un train haut en couleur par sa palette chatoyante, ses personnages attachants et loufoques et ses jolies cabines qui ressemblent à de petits appartements. On se laisse embarquer gentiment par les incidents et découvertes qui jonchent ce parcours initiatique et libératoire.
Note : 3 étoiles

Lui :
Trois frères, qui ne se parlaient plus depuis la mort de leur père, s’embarquent dans un train en Inde pour, à la fois, accomplir un voyage spirituel de reconciliation et aller retrouver leur mère dans un couvent au fin fond du pays. A bord du Darjeeling Limited est avant tout une comédie, un gentil divertissement pour lequel Wes Anderson ne joue pas tant sur le décalage de ces trois américains en plein cœur de l’Inde mais plutôt sur un ensemble de petites situations. Il montre même une certaine aisance dans la création de mini-évènements empreints d’un humour pince-sans-rire qui a un petit côté british et qui joue souvent avec les limites de l’absurde. L’ensemble est saugrenu, aussi pittoresque et haut en couleurs que le train dans lequel se déroule la plus grande partie du film, mais on peut toutefois regretter que qu’il ne soit pas plus étoffé, s’appuyant un peu trop sur les clichés même si Anderson s’évertue à en briser certains. Le voyage initiatique paraît finalement un peu vide de substance. A bord du Darjeeling Limited reste néanmoins amusant et sympathique.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Owen Wilson, Adrien Brody, Jason Schwartzman, Anjelica Huston
Voir la fiche du film et la filmographie de Wes Anderson sur le site IMDB.

Voir les autres films de Wes Anderson chroniqués sur ce blog…

Note :
Le film est lié au court-métrage de 13 minutes Hotel Chevalier de Wes Anderson, dans lequel on voit la rencontre de l’un des trois frères avec son ex-petite amie (Natalie Portman), dans un hôtel parisien, juste avant qu’il ne parte en Inde. Hotel Chevalier est sous-titré Part 1 of ‘The Darjeeling Limited’.

5 réflexions sur « À bord du Darjeeling Limited (2007) de Wes Anderson »

  1. Je crois n’avoir vu aucun film de Wes Anderson, mais j’ai eu de bons échos de celui-là. Autant dire qu’il me tente assez.

    Question classique: vous en aurez d’autres à conseiller ?
    Je vois que c’est le seul que vous ayez chroniqué ici.

  2. La Famille Tenenbaum (Royal Tenenbaum en VO) est un très bon film de wes anderson avec une très bonne bande son et une galerie de personnage vraiment intéressant et un côté absurde indéniable (notament dans la relation entre Pagode et Royal). Au casting : Owen Wilson, Ben Stiller, Bill Murray, Dany Glover etc.

    Très bon film à chroniquer !!!!!!

    Je vous trouve un peu dur avec A bord du Darjeeling ! une très bonne bande son, un dépaysement assuré et un humour absurde excellent qui ne tombe pas dans le lourd avec une bonne équation entre humour et drame (avec la mort des enfants par exemple), très esthétique ce film.

    Je vous conseille de chroniquer : LK’incroyable destin d’Harold Crick qui est exceptionnel, J’ai Toujorus rêvé d’être un gangster, Eldorado et Soyez Sympa rembobinez !

  3. @Martin K. : Nous n’avons pas vu d’autres films de Wes Anderson… J’ai vu que ses deux films précédents, La Famille Tenenbaum et La Vie Aquatique, étaient bien considérés. Je vais essayer de les voir.

    @Jeremy : Je ne pense pas que nous ayons été durs avec le film. Nous avons tous deux bien aimé. J’avoue avoir hésité entre mettre 3 ou 4 étoiles. J’aime beaucoup personnellement ce genre d’humour mais en même temps il faut bien reconnaitre que le côté contenu est assez réduit.

    Dans les films que vous citez, nous avons vu Soyez sympas rembobinez https://films.oeil-ecran.com/2009/07/04/soyez-sympas-rembobinez/ (mais vous n’allez pas être content parce que j’ai moyennement aimé) 😉 et « J’ai toujours rêvé d’être en gangster » est en attente… Je ne connaissais pas les deux autres.
    Je le note… 😉

  4. Moi aussi , je vous trouve bien sévère avec ce film que j’ai beaucoup aimé pour la légèreté – dans le bon sens -et l’humour avec laquelle sont traités les sujets les plus graves : famille, mort, amour..etc.. illustrés avec sensibilité
    Un film qui ne se prend pas au sérieux, plein de charme, de bons acteurs, de belles images.
    Plus abouti et moins lourd, à mon sens que la famille Tenenbaum.

  5. CEUX QUI LES AIMENT PRENDRONT LE TRAIN (sur de bons rails)

    D’abord parce que ça reste exotique surtout dans ces contrées lointaines, plus long (et plus long est le chemin plus riche est l’aventure), plus distrayant, plus aventureux, plus insolite…En tout cas avec ce Darjeeling là (qui n’existe pas dans la réalité)
    C’est un bonheur de film malicieux où beaucoup de sujets sont disséminés, et en wagon de tête, je dirai probablement celui sur l’immaturité masculine
    Soit 3 vieux frangins américains Whitman (la trentaine) à qui il faudra tout le voyage qui les emmèneront aux confins d’un monastère himalayen pour qu’ils comprennent la chose, laissant à quai pour toujours et en attrapant un autre train les nombreux sacs et malles rose bonbon Vuitton siglés Whitman hérités du père mort déjà et que les porteurs n’en peuvent plus de trimballer. Devenir adulte c’est aussi savoir quitter le passé; un des autres thèmes du film étant le deuil

    Tout est improbable, c’est un des charmes indéniables du film que les acteurs portent avec bonheur, et une certaine grâce, et pas seulement le trio de la la fratrie de tête, au milieu d’incidents et rencontres.
    Tourné en Scope dans une palette de teintes délicieuses autant pastellisées que vives, avec des cadres très travaillés, des travellings latéraux abondants (pour un train ça fonctionne merveilleusement), ce récit émaille cette cavale et cette quête d’autant d’humour (dialogues, visuels, trouvailles) que d’un coup du destin – la roue du karma sans doute – qui fait virer la bohème foutraque au drame de façon saisissante par la mort d’un enfant, comme dans Le fleuve de Jean Renoir, bascule qui fait tomber un premier jeu des masques dans lequel se glisse subrepticement un flash-back stupéfiant à NYC
    Au loin les discours et questionnements, vive les regards silencieux de communion
    Tourné principalement au Rajasthan, la fantaisie profonde et poétique de Wes Anderson bénéficie d’une équipe soudée de collaborateurs et d’acteurs comme une famille. Tous les familiers de son univers s’en sont vite rendu compte
    La BO est soufflante, de My Lovely aux Rolling stones, en passant par beaucoup de musiques des films de Satyajit Ray (Ravi Shankar) James Ivory, via Claude Debussy et même les Champs-Élysées célébrés par Joe Dassin. Why not!

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