Titre original : « Vantage Point »
Lui :
Lors d’un sommet international à Salamanque près de Madrid, deux coups de feu sont tirés sur le président des Etats-Unis en plein midi sur la place centrale bourrée de monde. Quelques minutes plus tard, une bombe explose. Angles d’attaque nous fait vivre ces évènements par les yeux de plusieurs personnages. Cela commence par une réalisatrice de télévision, puis nous retournons 20 minutes en arrière pour suivre cette fois un agent chargé de la protection rapprochée, etc… Nous vivons ainsi les même instants et, à chaque fois, un fragment supplémentaire de la vérité se dévoile à nous. Par sa répétition induite, le procédé montre inévitablement ses limites mais, juste au moment où il commence à devenir lassant, le rythme s’accélère prodigieusement dans le cadre d’une course-poursuite assez haletante, à multiples rebondissements. Le fond de l’histoire est (bien entendu) assez invraisemblable et sans grande originalité ; la réalisation est très classique, très hollywoodienne… Ceci dit, Angles d’attaque est un divertissement bien ficelé et assez prenant ; la durée courte du film l’aide sans aucun doute à n’avoir aucun temps mort.
Note :
Acteurs: Dennis Quaid, Forest Whitaker, William Hurt, Matthew Fox, Saïd Taghmaoui, Sigourney Weaver, Ayelet Zurer
Voir la fiche du film et la filmographie de Pete Travis sur le site IMDB.
« Le fond de l’histoire est (bien entendu) assez invraisemblable et sans grande originalité ; la réalisation est très classique, très hollywoodienne »
Pas Holywoodienne: Japonaise! (c’est-a-dire Kurosawa. Voyez Rashomon)
Dans mon esprit, le fond de l’histoire, c’est « les méchants qui pour des raisons obscures font des attentats (inutilement meurtriers) contre le président des Etats-Unis »…
… et la réalisation, c’est la façon de mettre en scène, le montage, la musique etc…
… tout cela est à mes yeux, du Hollywood, 100% pur jus.
Vous faites sans doute référence à ce procédé de scénario qui montre les mêmes évènements vus (vécus) par plusieurs personnes différentes. C’est exact que ce n’est pas franchement nouveau, plusieurs films ont déjà utilisé ce procédé, à commencer effectivement par Rashomon de Kurosawa (qui présentait toutefois des versions différentes d’un crime alors que là c’est la même version des faits sauf que notre horizon s’élargit).
Bon, mais à part cela, Angles d’Attaque ne me semble pas vraiment avoir de points communs avec le cinéma japonais… 😉