Lui :
L’acteur anglais Albert Finney a réalisé un (seul) film à la fin des années soixante, un film particulièrement original sur un jeune auteur à succès, d’origine modeste, qui retourne dans sa ville natale. Charlie Bubbles traite de la difficulté à gérer cette notoriété soudaine, du dilemme à tirer ou pas un trait sur son passé. Charlie n’est plus parfaitement à l’aise avec ses anciens amis mais ne l’est guère plus avec ses nouveaux. Albert Finney tient lui-même le rôle principal. Charlie Bubbles comporte des petites originalités, comme cette façon amusante de montrer l’intérieur de sa maison au travers de caméras de surveillance, mais l’ensemble manque de relief et de mordant. Le propos n’est pas toutefois de dresser un portrait au vitriol de l’un ou l’autre milieu social mais plutôt de montrer le malaise de cet homme entre deux chaises. Le propos est en tous cas assez désabusé et sombre. Albert Finney étant lui-même d’origine modeste, on pourrait penser qu’il y a une part autobiographique dans Charlie Bubbles.
Note :
Acteurs: Albert Finney, Colin Blakely, Billie Whitelaw, Liza Minnelli
Voir la fiche du film et la filmographie de Albert Finney sur le site IMDB.
A noter la présence du jeune Stephen Frears en tant qu’assistant-réalisateur.
S’il n’a réalisé qu’un seul long métrage, Albert Finney a produit plusieurs films aux alentours de 1970 sans être crédité au générique, dont le premier Mike Leigh, le If d’Anderson et les premiers films de Stephen Frears. Une (fausse) rumeur lui attribuait même la paternité (en tant que réalisateur) de Gumshoe (1971).