Elle :
Je ne suivrai pas la critique qui fut globalement dithyrambique à propos de cette comédie familiale, premier film de ce couple de réalisateurs de clips musicaux. Je ne l’ai trouvé ni abouti, ni très intéressant. Certes, les travers de la société américaine avec son culte de la performance, de la beauté et de l’argent sont montrés du doigt mais de façon assez conventionnelle finalement. Le concours final est presque insupportable à regarder. Le choix de ce type de scène pour dénoncer ces ignobles concours de beauté pour enfants ne me parait pas du tout rebelle et percutant. La galerie de personnages est un peu trop caricaturale et le scénario ne tient que par des catastrophes en cascade qui finissent par lasser.
Note :
Lui :
Mettant en scène le périple d’une famille en route vers la Californie pour participer à un concours de beauté effroyablement ringard, Little Miss Sunshine démarre très bien en nous dévoilant une belle galerie de personnages formant une famille disparate et haute en couleur. Cela nous donne quelques situations explosives même si certains traits de caractère sont bien trop typés. Jonathan Dayton et Valerie Faris éborgnent sans ménagement le culte du succès et pour cela n’hésitent à forcer le trait. Mais le principal problème est qu’assez rapidement le film doit recourir à la surenchère pour ne pas s’écrouler et chacune des situations rencontrées semble plus forcée et improbable que la précédente. Le film apparaît d’ailleurs plus comme une suite de saynètes et l’ensemble manque plutôt de cohérence. Little Miss Sunshine est un film sympathique dans sa première moitié mais qui s’enlise ensuite et a bien du mal à se terminer.
Note :
Acteurs: Greg Kinnear, Toni Collette, Steve Carell, Abigail Breslin, Paul Dano, Alan Arkin
Voir la fiche du film et la filmographie de Jonathan Dayton et Valerie Faris sur le site imdb.com.
Bonjour,
Moi-même « auteur » d’un site beaucoup plus modeste sur mes impressions cinématographiques, je suis arrivé ici en cherchant quelques infos sur « Dancer in the dark ». Je vous félicite tous deux pour ce blog très complet et remarquablement écrit. Les rubriques sont claires et donnent envie de naviguer.
Bravo ! Je reviendrai.
Bonjour,
Il me semble que c’est typiquement le genre de film qui ne peut que décevoir si on le voit après la bataille (je pense aussi à un film comme Amélie Poulain, finalement très décevant si on le voit comme moi, 6 mois après le battage médiatique). Dans ces conditions, Little Miss Sunshine ne pouvait peut-être que vous décevoir…
J’avais adoré le film à sa sortie et j’ai activement participé au bouche-à-oreille…Un film dont je suis ressortie à la fois en pleurs et en plein fou-rire…Il m’avait fallu deux jours pour m’en remettre!
Ah… ce serait donc un film qui n’existe que par son battage médiatique et parce que tout le monde en parle ?
Possible.
:-)))
Pour vous faire un aveu : nous ne sommes pas très sensibles aux battages médiatiques, donc voir les films 6 mois plus tard ou même 15 ans plus tard ne nous dérange pas vraiment. C’est un avantage… 🙂
Je l’ai vu récemment sur le câble et il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, et pourtant je suis très « fan » de Toni Colette et de son jeu d’actrice (je l’ai beaucoup appréciée dans son rôle de mère du jeune Haley Osment dans « Sixième sens » de M.Night Shyamalan )et en second rôle pour l’adaptation de « The Hours »
J’ai adoré ce film: à la fois amusant et triste, je suis aussi sortie de la salle avec une envie de pleurer et un fou rire qui n’en terminait pas^^
: c’est un film assez bizare, mais comme tout « bon » film (je pense à American beauty)!!
Le rêve américain est souvent pitoyable à voir! mais il faut ce genre de film pour nous en rendre compte bien souvent…
Ce film montre que c’est la beauté intérieure qui est beaucoup plus belle que la beauté sur le visage des jeunes enfants.