Titre original : « The Four Horsemen of the Apocalypse »
Lui :
40 ans après la version de Rex Ingram avec le beau Rudolph Valentino, Minnelli signe une nouvelle adaptation du roman de Vicente Blasco Ibáñez en transposant l’action au cours de la seconde guerre mondiale. Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse met toujours en scène une riche famille qui va se déchirer entre sa branche allemande et sa branche franco-argentine. La mise en scène de Minnelli est d’un très beau classicisme, en cinémascope mais sans esbroufe dans un Paris occupé en très beau technicolor, assez épuré.
Hélas, si Minnelli parvient parfaitement à créer une tension au tout début du film (très belle scène du dîner) et également à la fin, il faut bien avouer que Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse manque souvent d’intensité. Très sobre comme toujours dans son jeu, Glenn Ford signe une belle performance, même si on peut le juger un peu trop âgé pour ce rôle de jeune séducteur (dans son autobiographie, Minnelli raconte qu’il avait rencontré le jeune Alain Delon mais la MGM refusa un débutant). Face à lui, Ingrid Thulin est hélas doublée (sauf, bizarrement, dans quelques scènes m’a-t-il semblé), les producteurs n’ayant pas voulu prendre de risque à cause de son accent suédois et ce doublage contribue à donner cette impression de manque d’intensité.
Note :
Acteurs: Glenn Ford, Ingrid Thulin, Charles Boyer, Paul Henreid
Voir la fiche du film et la filmographie de Vincente Minnelli sur le site imdb.com.
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Autre version :
Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse de Rex Ingram (1921) avec Rudolph Valentino est l’un des énormes succès de l’époque du muet. L’histoire est très proche mais se tient cette fois au cours de la première guerre mondiale. C’est le film qui fit naître la popularité de Valentino dont la célébrité explosera ensuite avec The Sheik.