Elle :
Beaucoup de mal à m’immerger dans ce film trop américain. La forme comporte des effets trop appuyés et d’autre part, frôle avec les limites du thriller et du documentaire. La deuxième partie qui se situe au Libéria est plus intéressante. Sur ce sujet terrifiant du trafic d’armes, j’aurais préféré davantage de sobriété. Le mérite du film est de décrypter les rouages de ce trafic odieux. Des chefs d’états sanguinaires et un trafiquant sans scrupule et prêt à se mettre du sang sur les mains pour s’enrichir et épouser la femme de ses rêves, font transiter des armes en toute impunité malgré les embargos.
Note :
Lui :
Sous des atours de film hollywoodien un peu racoleur, Lord of War est en fait un pamphlet assez efficace contre le commerce d’armes et même une démonstration de sa logique de fonctionnement. L’ascension de cet émigré ukrainien devenu cynique businessman permet à Andrew Niccol de mettre le doigt sur les rouages et les éléments qui font que ce commerce perdure. C’est donc plus le fond qui est intéressant que la forme, assez classique et sans surprise, servie par une interprétation tout juste adéquate de Nicolas Cage.
Note :
Acteurs: Nicolas Cage, Bridget Moynahan, Jared Leto, Ian Holm
Voir la fiche du film et la filmographie de Andrew Niccol sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Andrew Niccol chroniqués sur ce blog…
Je vous trouve bien sévère avec ce film. Le scénario est captivbant , mais surtout la voix off du narrateur-trafiquant pimente d’humour froid cette plongée aux enfers. Un film caustique basé sur une solide démonstration des rouages du trafic d’armes aisni que des motivations et ressorts psychologiques des trafiquants. Où l’on voit avec une horreur subjuguée comment un type normal descend peu à peu les degrés d’un escalier qui le mène à la ruine morale, à la perte de ses repères ainsi qu’à la fuite de ses proches. N. Cage est excellent dans ce film , particulèrement crédible, car il n’en fait pas trop, pour une fois.