Titre original : « An american romance »
Lui :
Une romance américaine pourrait n’être vu que comme un film de plus exaltant le système américain où un immigré arrivant sans le sou peut devenir un grand magnat industriel. Mais c’est un peu plus que cela. Comme il le dit dans son autobiographie, King Vidor avait trois thèmes qui le passionnaient : la guerre, le blé et l’acier. En ce début des années 40, cela lui semblait être le bon moment pour faire un grand film sur l’acier pour stigmatiser le savoir-faire américain. Et le film a effectivement valeur de documentaire car, à côté de l’histoire de cet immigrant, il nous expose tout le cycle de production de l’acier depuis l’extraction du minerai jusqu’aux usines automobiles et aéronautiques. La mise en scène de Vidor est précise et il a porté un soin tout particulier à la couleur, désirant l’utiliser comme expression à part entière. Malgré son sujet porteur, le film fut un échec ; peut-être est-ce dû à une interprétation manquant de flamboyance (les acteurs prévus à l’origine étaient Spencer Tracy et Ingrid Bergman) ou encore à ces coupes sauvages que la MGM pratiqua pour ramener le film de 150 à 120 minutes.
Note :
Acteurs: Brian Donlevy, Ann Richards
Voir la fiche du film et la filmographie de King Vidor sur le site imdb.com.
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