Titre original : You only live once
Elle :
Ce film noir est le deuxième de la période américaine de Fritz Lang. Henri Fonda joue le personnage d’un détenu libéré qui ne parvient pas à se réinsérer dans la société malgré le soutien de sa femme très éprise de lui. La malchance et le mauvais sort s’acharnent sur eux. C’est cette fuite éperdue et qu’on sait perdue d’avance que filme brillamment Fritz Lang. Il joue avec l’ombre et la lumière, s’approche de ces visages inquiets mais amoureux, entoure ses personnages de cadres et de grilles pour montrer qu’ils sont prisonniers de leur destin. La prestation d’Henry Fonda et de Sylvia Sydney est remarquable d’intensité. C’est du grand cinéma.
Note :
Lui :
Tourné juste après Furie, J’ai le droit de vivre permet à Fritz Lang de reprendre le thème de l’innocent rejeté par la société ; c’est une nouvelle fois l’occasion pour lui de dénoncer une certaine intolérance. Créant une intensité parfaitement progressive, le scénario est servi par une mise en scène parfaite, très pure dans son académisme, sobre mais ô combien efficace, sans fioritures ni embellissement gratuit. Fritz Lang réussit ainsi un film qui parvient à nous capturer, nous captiver et nous émouvoir. Très belle prestation du jeune Henry Fonda.
Note :
Acteurs: Henry Fonda, Sylvia Sydney
Voir la fiche complète du film et la filmographie de Fritz Lang
Voir les autres films de Fritz Lang chroniqués sur ce blog…
Malchance, mauvais sort, intolérance de la société, certes. Et pourtant au milieu du film, le père Dolan dit à Eddie: « Tu es un homme libre. Lis. » Eddie a le choix entre lire, et tuer. C’est donc aussi un film sur la liberté, la liberté de croire que la société est radicalement persécutrice, ou qu’elle est seulement faillible (qu’elle peut commettre des erreurs, mais aussi les corriger, comme c’est le cas dans ce passage du film où elle vient d’innocenter Eddie).