Titre original : « The bride of Frankenstein »
Lui :
Après le succès de Frankenstein quatre plus tôt, Universal décide de lui donner une suite ; c’est le début d’une longue série basée sur le personnage mythique créé par la romancière anglaise Mary Shelley un siècle plus tôt. La fiancée de Frankenstein est certainement le meilleur du lot, celui qui donne le plus de profondeur au personnage du Monstre (1). Il est ici doté de sentiments humains, allant ainsi bien au-delà du monstre sanguinaire, avec notamment l’une des plus belles et célèbres scènes du cinéma, la rencontre du monstre avec l’aveugle : ne pouvant le voir sous sa repoussante apparence, l’aveugle l’accueille comme un ami et lui fait découvrir quelques plaisirs simples de la vie. Le film est aussi remarquable par la qualité des maquillages et quelques trucages joliment utilisés. Bien que couramment classé dans les films d’horreur, La fiancée de Frankenstein n’est en réalité guère effrayant, Universal tenant à ce que le divertissement reste pour tous publics. Le film est court, 75 minutes (2), ce qui lui donne une intensité certaine. La plupart des scènes sont assez fortes, la création finale de la fiancée étant assez impressionnante. La fiancée en question n’est visible que cinq minutes, elle n’émet que quelques sons, mais son personnage et son apparence physique si particulière sont restés ancrés durablement dans les esprits (3).
Note :
Acteurs: Boris Karloff, Colin Clive, Valerie Hobson, Ernest Thesiger, Elsa Lanchester
Voir la fiche du film et la filmographie de James Whale sur le site IMDB.
Voir les autres films de James Whale chroniqués sur ce blog…
(1) Le Monstre n’a en fait pas de nom. Frankenstein est le nom de son créateur, le docteur Frankenstein. Les titres de film, à commencer par celui-ci, ont créé la confusion et le langage populaire a retenu le nom de Frankenstein comme étant celui du Monstre…
(2) Le film était au départ prévu pour durer 120 minutes mais il a subi des coupes importantes. A noter que les titres initialement prévus étaient Frankenstein lives again! puis The return of Frankenstein.
(3) Boris Karloff, quant à lui, sera par la suite totalement prisonnier de son personnage : il ne tournera plus que des films d’horreur, genre qu’il n’aimait guère, lui qui rêvait d’être un grand acteur shakespearien.
Les trois premiers (et les trois meilleurs) Frankenstein :
Frankenstein (1931) de James Whale
La fiancée de Frankenstein (1935) de James Whale
Le fils de Frankenstein (1939) de Rowland V. Lee avec Basil Rathbone, Boris Karloff et Bela Lugosi.
A noter que c’est ce troisième film qui est parodié par Mel Brooks dans Frankenstein Junior.
Après 1940, on ne compte pas moins d’une vingtaine de films comportant le mot Frankenstein dans leur titre…
Vous formez un beau duo qui donne envie de s’arrêter ici!