Elle :
Cette curiosité anti-conformiste en avance sur son temps met en charpie l’ordre établi et les institutions. Un village, que les allemands veulent faire exploser, se vide de ses habitants… sauf l’asile d’aliénés. Les fous de l’asile envahissent les rues et habitations, se déguisent et recréent les institutions au gré de leur fantaisie. L’idée est originale, les personnages hauts en couleur. Je reprocherai certaines lenteurs et un humour qui a un peu vieilli.
Note :
Lui :
Le Roi de Coeur est un film assez étonnant, une sorte de fable anarchiste, antimilitariste ou plus simplement cocasse et farfelue. Une base de scénario assez remarquable permet à Philippe De Broca de recréer une société où les principales institutions et structures sociales sont représentées mais leurs règles ont volé en éclats… puisque la ville n’est tenue que par des « fous ». Et il en découle tout un tas de mini situations farfelues, comme une suite de jeux de rôles, où les fonctionnements habituels des rouages de la société sont détournés, retournés ou simplement ridiculisés. Sorti en 1966, il n’est pas étonnant que ce film ait reçu un mauvais accueil… en revanche, il me paraît plus étonnant qu’il n’ait pas été déterré dans les années soixante-dix.
Note :
Acteurs: Pierre Brasseur, Jean-Claude Brialy, Alan Bates, Geneviève Bujold, Julien Guiomar, Micheline Presle, Michel Serrault
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe de Broca sur le site IMDB.
Voir les autres films de Philippe de Broca chroniqués sur ce blog…
C´est un film qui résume d´une forme bellement poétique des thèmes si profonds comme la follie, l´amour, la mort, la guerre et l´art.
nunca mas vi una pelicula tan sentimental y profunda, lo peor es que no consigo mostrarselas a mis hijas, no esta en ningun vieoclub y me gustaria que me digan como puedo hacer para verla de nuevo. amo a coquelicot ( no se si esta bien escrito). tengo 51 años, la pelicula la vi en 1975, y la sigo recordando y disfruntando. atte..
Je ne parle pas Français. J’utilise un traducteur de « web ». J’attends qui comprenne. Aimerait d’obtenir une copie de « Le roi de coeur » ; de « Philippe de Broca » ; avec des légendes dans Portugais. Ils ont assisté au film en 1969 quand avait 10 ans d’âge et je l’ai adoré. Au Brésil ce film jamais plus a été remontré. Je ne sais pas le nom de la producteur. Il serait très bon si la producteur lançait une version dans DVD au Brésil. S’ils peuvent m’assister, je remercie
Philippe de Broca tourne cette comédie hors de toute convention et à la sortie dans les salles obscures, c’est un flop retentissant. Les critiques assassinent le film, et les spectateurs déroutés, s’abstiennent. La société de production Fildebroc boit le bouillon. Pourtant quelle magnifique comédie. Il émane de ce métrage une poésie incroyable. L’univers surréaliste des fous qui portent tous un nom de fleurs ou de plantes, s’avère réconfortant dans un monde déchiré par la pire des guerres qu’ait connu le vieux continent. Les aliénés investissent la ville désertée de sa population, et réinventent un monde de légèreté et d’entente. Bien entendu il fallait une distribution de haute qualité et tout le perfectionnisme de Philippe de Broca pour faire passer la pilule. Alan Bates la couronne de travers sur la tête, fait un parfait roi de cœur, dont les origines britanniques sont un atout. Ses amours avec une folle qui fait la putain (ou l’inverse) sont touchantes. Le couple d’aristocrates interprété par Françoise Christophe, et Jean-Claude Brialy est magnifique. Michel Serrault en coiffeur sorti d’asile, fait ses gammes bien avant son rôle de zaza dans « La cage aux folles » de Edouard Molinaro. Yves Robert fait une apparition remarquable en général Baderna. De nos jours « Le roi de coeur » n’est plus avant-gardiste mais a un charme fou. Les dialogues de Daniel Boulanger sont un vrai plaisir à nos oreilles. Georges Delerue a composé une bande originale de toute beauté qui va de la sonate, à la polka, la valse, la musique de cirque et la musique militaire. Il ne fait aucun doute que c’est le plus grand compositeur français et mélodiste qui ait travaillé pour l’industrie du cinéma.
j’ai découvert en 1986 ce film en Floride à l’université et j’ai été stupéfiais que les étudiants américains le considérent comme un chef d’oeuvre alors qu’apparement en France, en1966 il etait passé totalement inappercu. Inconditionnel de de Broca je trouve à ce film un rythme, un charme, une fantaisie sublimes et il démontre bien que la critique et l’air du temps sont souvent éloignés des trésors futurs des cynephiles. Domage pour de Broca qui dans l’aventure y a laissé beaucoup de plume mais bon d’autres ont su lui faire confiance aprés ce revers commercial…
Ce film, je viens de l’acheter chez un bouquiniste.
Il était passé un soir à la télé comme un OVNI et moi j’étais là.
C’était il y a… plus de 20 ans, peut-être 30 et j’avais été scotché par ce « Roi de Coeur » et tous ces acteurs prodigieux. Souvent on passe trop vite sur le casting en disant deux mots gentils des « seconds rôles » et basta. Mais là il faut s’y attarder.
Vraiment.
Ces acteurs sont magnifiques, ils donnent au film une assise fabuleuse, et ça tombe très bien car c’est plus une fable qu’un conte de fées.
Mais c’est aussi un conte de fées parce qu’il y a Geneviève Bujold (qui n’est pas amoureux d’elle à la fin du film ?) et elle reste ce qui peut arriver de mieux à une fée.
Et à un roi.
Magique !