Titre original : « Das weiße Band – Eine deutsche Kindergeschichte »
Lui :
Dans un village d’Allemagne à la veille de la Première Guerre mondiale, d’étranges incidents surviennent, un câble tendu entre deux arbres pour faire chuter le docteur, le fils d’un riche propriétaire roué de coups, des incidents qui ressemblent à un rituel punitif… Le titre original (« Le ruban blanc, une histoire allemande d’enfants ») nous met sur la voie : Michael Haneke nous montre les enfants qui vont écrire les pages les plus noires de l’Histoire de l’Allemagne deux ou trois décennies plus tard et comment l’éducation rigide qu’ils ont reçue peut faire partie des explications. Le Ruban Blanc est non seulement un film dénonçant l’éducation trop stricte, il montre aussi comment l’établissement d’un idéal en tant que dogme peut engendrer des véritables monstres. L’atmosphère du film est assez lourde, austère, presque carcérale, s’appuyant sur une image en noir et blanc, aux intérieurs très sombres, très noirs. Cette noirceur est omniprésente, elle contraste avec cet idéal symbolisé par ce ruban blanc que l’on porte en brassard (le parallèle possible avec un futur brassard n’est pas innocent). On peut reprocher peut-être à Haneke d’avoir un peu complexifié son récit (de plus, la voix-off qui explique beaucoup de choses est un peu dure à suivre) mais c’est un film qui mérite une certaine réflexion après sa vision pour en saisir bien tout le sens et toutes les implications.
Note :
Acteurs: Christian Friedel, Leonie Benesch, Ulrich Tukur, Burghart Klaußner, Rainer Bock
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