30 octobre 2009

La femme aux chimères (1950) de Michael Curtiz

Titre original : Young man with a horn
Autre titre : Jeune fou à la trompette (Belgique)
Autre titre : Young man of music (UK)

Young Man with a HornElle :
(pas vu)

Lui :
Très librement basé sur la vie du trompettiste de jazz Bix Beiderbecke, la Femme aux Chimères (1) retrace le parcours d’un jazzman qui a pour son instrument une passion exclusive et dévorante. Si le rythme de l’histoire est assez enlevé dans la première moitié, le film tend à s’enliser quelque peu ensuite et la toute fin praît vraiment plaquée(2). Jeune fou à la trompette Kirk Douglas fait une très belle performance, il est étonnamment crédible en trompettiste (3) et surtout il donne une réelle épaisseur à son personnage, c’est notamment lui qui donne tout l’élan au film dans sa première partie. On ne peut hélas être aussi louangeur sur le jeu de Lauren Bacall qui ne semble guère inspirée par son personnage de femme perturbée qui cherche sa voie. Doris Day est, quant à elle, plutôt surprenante et convaincante. La femme aux chimères a beau être une vue très hollywoodienne de la vie tourmentée de certains grands instrumentistes de jazz, il est globalement de bonne facture et donc plutôt réussi.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kirk Douglas, Lauren Bacall, Doris Day, Hoagy Carmichael, Juano Hernandez
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Curtiz sur le site IMDB.
Voir les autres films de Michael Curtiz chroniqués sur ce blog…

(1) Une fois de plus, saluons l’inventivité dont font preuve les distributeurs français quand il s’agit de trouver un titre. En toute logique, on peut déduire que la personne qui a trouvé ce titre n’avait pas vu le film.
(2) En réalité, Bix Beiderbecke est mort très jeune, à 28 ans.
(3) Quand il « joue » de la trompette, Kirk Douglas est doublé par Harry James, jazzman blanc qui, après un court passage chez Benny Goodman, a dirigé son propre orchestre (il est aussi connu pour avoir découvert Frank Sinatra, serveur dans un restaurant,… et pour avoir épousé Betty Grable, la « pinup la plus punaisée » de la seconde guerre mondiale!)
En revanche, Doris Day, dont on connaît les talents de chanteuse, n’est pas doublée quand elle chante. C’est donc sa voix que l’on entend. Hoagy Carmichael, quant à lui, est pianiste et compositeur dans la vraie vie ; à noter qu’il a réellement connu Bix Beiderbecke.

4 réflexions sur « La femme aux chimères (1950) de Michael Curtiz »

  1. C’est un bon film dans l’ensemble et je trouve pour ma part que le titre choisi en français est un très bon résumé pour qui a connu ce genre de passion et s’est pris un mur comme cette femme !!

  2. Il me semble tout de même que, si on veut garder l’idée des chimères, « L’homme aux chimères » serait plus approprié… Car c’est lui qui a des chimères, pas elle.
    Evidemment, c’est un peu moins vendeur !
    :-))

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