Titre original : « A good year »
Lui :
Un Golden Boy londonien, cynique et sans morale, hérite de son oncle un domaine viticole dans le Luberon où il allait autrefois en vacances. Désireux de vendre, il doit tout de même se rendre sur place. Va t-il succomber aux charmes de la Provence ? Une Grande Année est l’adaptation du roman homonyme (gros best-seller outre-Manche) de l’anglais Peter Mayle qui a lui-même abandonné la City pour venir vivre en Provence. Mais l’idée de départ, c’est Ridley Scott qui la lui a soufflée, le réalisateur en ayant eu l’idée en voyant l’émergence des « vins de garage » (1) bordelais durant les années 90. Avec un tel scénario, personne ne sera étonné que le film regorge de poncifs et d’images d’Epinal. Les français ne sont pas toutefois trop maltraités pour une fois… car le fond du propos est de vanter les avantages d’une certaine douceur de vivre. Tout le monde est charmant mais Une Grande Année manque d’intensité ; il se laisse regarder d’un œil un peu distrait. La réalisation est parfaite mais c’est un peu étonnant de voir Ridley Scott réaliser un film somme toute plutôt insignifiant.
Note :
Acteurs: Russell Crowe, Marion Cotillard, Albert Finney, Freddie Highmore, Tom Hollander, Abbie Cornish
Voir la fiche du film et la filmographie de Ridley Scott sur le site IMDB.
Voir les autres films de Ridley Scott chroniqués sur ce blog…
Remarque :
Le film a été tourné au Château La Canorgue, domaine bio situé à Bonnieux, près d’Apt. La maison toute éclairée des Duflot lors du repas est en réalité le Château Les Eydins, autre domaine bio de Bonnieux. D’autres scènes ont été tournées à Gordes et à Apt.
(1) L’idée des « vins de garage » est de produire un vin de qualité parfaite sur une toute petite superficie avec des méthodes dignes d’une manucure. Le terme vient du fait que les tous premiers étaient vinifiés non pas dans un local professionnel mais dans un garage (ou parfois dans un salon d’habitation). Du fait de la très faible quantité disponible et de la forte demande internationale, le prix des vins de garage ont souvent atteint des sommets déraisonnables.
J’ai vu ce film sous un angle particulier: j’etais expatrie dans l’ouest canadien depuis 4 ans. Et comme tout bon expatrie, j’avais par moment le mal du pays. De ce fait j’ai retrouve dans ce film, non pas des cliches comme le disent nombre de spectateurs francais, mais au contraire une certaine atmosphere et un art de vivre tres francais. Le scenario et le film sont legers, ce qui a mon avis a encore accentue cette impression de « recharger les accus » en passant 2h dans la douceur de mon pays natal. J’ai vu ce film avec des amis egalement expatries et ils ont eu la meme impression. Et pour bien connaitre la mentalite « anglo-saxonne », je pense que c’etait bien la le but premier du film.