Elle :
C’est un vrai régal de découvrir cette série de 6 épisodes d’1 heure à l’origine du film Dieu seul me voit sorti en 1998. Bruno Podalydès interprète un ingénieur du son indécis, lunaire et décalé qui ne sait jamais ce qu’il doit faire dans sa vie. Il s’empêtre dans des quiproquos mais finit par retomber sur ses pieds avec une touchante naïveté. Il hésite aussi bien sur sa tenue vestimentaire que sur les femmes qu’il rencontre et en devient irrésistible. Même si un ou deux épisodes sont un peu moins intenses que d’autres, le film est plein d’humour, de fantaisie, de tendresse et de poésie.
Note :
Lui :
On connaissait Dieu seul me voit, le film sorti en 1998 mais la série de six épisodes dont il était issu était inédite jusqu’alors. Cette version originelle sort dix ans plus tard avec la mention « Version Interminable ». Elle ne semble, en tout cas, pas interminable du tout car les deux frères Podalydès ont parsemé leur récit d’un humour omniprésent et le personnage de cet éternel indécis est traité avec beaucoup de fraîcheur et de délicatesse. Par rapport au film, l’accent est beaucoup plus mis sur ses rencontres féminines avec le lot d’indécisions et de questionnements qui en découle. Bruno Podalydès parvient à un équilibre quasi parfait, avec des personnages remarquablement bien dessinés (y compris dans les seconds et troisièmes rôles) et des dialogues tout en finesse. L’ensemble n’a pas pris une ride et c’est un délice de pouvoir le découvrir enfin aujourd’hui.
Note :
Acteurs: Denis Podalydès, Jeanne Balibar, Isabelle Candelier, Cécile Bouillot, Jean-Noël Brouté, Michel Vuillermoz
Voir la fiche du film et la filmographie de Bruno Podalydès sur le site IMDB.
Voir les autres films de Bruno Podalydès chroniqués sur ce blog…
Les 6 épisodes:
1. Premier tour
2. Don du sang
3. Cocktail
4. Chou Fleur
5. Acte libre
6. Deuxième tour
Ce film fait partie d’une trilogie de Bruno Podalydès portant le nom des gares de Versailles :
Versailles Rive Gauche (1992), court-métrage de 45 mn
Dieu seul me voit – Versailles-Chantiers (1998) série de 6 x 1h tournée en 1996 ramenée à 2 heures pour la sortie en salles en 1998.
Bancs publics – Versailles Rive Droite (2009)
Un chef d’oeuvre à ne pas manquer, le plus réussi de la trilogie car le plus abouti pour les personnages, avec la chance d’avoir pratiquement en continu Denis Podalydes à l’écran. Ses idiosyncrasies sont parfaitement rendues, on en redemande sans cesse. Versailles Rive Gauche était un brouillon parfait pour cette seconde réalisation, tout à fait complète, avec le plaisir de retrouver les mêmes acteurs (à visiter : le site sur la trilogie). Le dernier film du cycle, Versailles Rive Droite, quoi qu’excellent, n’est pas aussi attachant. J’en suis au moins à mon dixième visionnage (de la version courte), je ne m’en lasse pas…
La version longue, met en relief le montage parfait, tiré au cordeau, de la version courte qui est, pour moi, un véritable chef d’oeuvre de la comédie. Ce film est d’une finesse absolue. Dans une unité de temps hebdomadaire, hachée en sept, toutes les facettes de l’indécision sont exposées dans un entre deux tours d’élection symbole s’il est un du choix personnel. Comme Lawrence, cet opus versaillais m’est un film de chevet que j’ai vu aussi une dizaine de fois sans le moindre ennui.