Elle :
C’est par les yeux du jeune Ali que Mehdi Charef replonge dans ses souvenirs d’enfance du printemps 1962, dernier printemps avant l’indépendance de l’Algérie. Ali est ami avec tout le monde, les français, les harkis, les fellaghas. Il assiste sans le vouloir à bon nombre d’exactions, de meurtres, de tortures. Ses yeux d’enfant s’interrogent sur ce monde en bouleversement. Le film en partie autobiographique est issu d’une longue réflexion. Mehdi Charef nous offre un film sensible qui a le mérite d’évoquer cette lourde et intolérable période de la colonisation française.
Note :
Lui :
En grande partie autobiographique, Cartouches gauloises nous plonge dans l’Algérie de 1962, juste avant l’indépendance. Mehdi Charef a vécu cette période étant enfant et donc c’est à travers les yeux d’un enfant qu’il nous montre la réalité quotidienne de cette guerre finissante. Distributeur de journaux, l’enfant se faufile partout et voit beaucoup de choses. Mehdi Charef réussit à faire un film comportant des scènes révoltantes tout en gardant un œil plein de tendresse : il trouve un équilibre entre la gravité des évènements et l’insouciance de l’enfance. Cartouches gauloises (le titre a bien entendu un double sens) a le mérite de lever le voile sur la réalité de la guerre d’Algérie et de la présence française, sans manichéisme et sans volonté de règlement de compte. Le jeune Ali Hamada est merveilleux avec un jeu tout en douceur et en délicatesse.
Note :
Acteurs: Ali Hamada, Thomas Millet
Voir la fiche du film et la filmographie de Mehdi Charef sur le site imdb.com.