Lui :
Dès les premières secondes de Free Zone, Amos Gitai place le spectateur dans une attitude d’incompréhension et d’incertitude, nous forçant à assister à une scène dont on ne connaît pas le sens : une jeune femme filmée en très gros plan pleure pendant 10 minutes sans que l’on ne sache ni la raison ni le lieu. Passée cette épreuve (dont la portée m’échappe quelque peu, je dois bien l’avouer…), le cinéaste continue de jouer sur ce registre, nous guidant le strict minimum par quelques flashbacks en superposition (assez désagréables pour le spectateur) et nous emmenant dans des situations que nous ne comprenons que partiellement. S’agit-il de nous faire ressentir cette position où l’on subit un environnement sur lequel nous n’avons pas de prise ? Toujours est-il que Free Zone nous dresse le portrait de trois femmes, une israélienne, une palestinienne et une américaine et par la même traite de la difficulté à cohabiter. Le film pourrait par instant friser le documentaire mais l’ensemble reste passablement abscons, du moins à mes yeux. Je serais même incapable de dire si son propos est optimiste ou pessimiste.
Note :
Acteurs: Natalie Portman, Hana Laszlo, Hiam Abbass
Voir la fiche du film et la filmographie de Amos Gitai sur le site imdb.com.
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Remarque : La Free Zone existe réellement. La Jordanie compte même plusieurs Free Zones sur son territoire. Ces zones sans taxes furent créées pour favoriser l’implantation d’industries tournées vers l’exportation. Celle du film est celle de Zarqa le long d’une route qui mène vers les 3 pays frontaliers (les frontières sont toutefois, pour certaines, très très loin).