Elle :
C’est en prenant tout son temps et par des plans fixes que Raymond Depardon parvient à capter en noir et blanc l’effroyable rudesse du Sahara. On est bien loin de notre vie de nantis et de la magie du désert colportée par les prospectus touristiques. Dans son désert, le ciel et le sol se confondent dans la blancheur et les silhouettes humaines sont fragiles. Le vent pénètre par tous les orifices et transforme les dunes en mer de sable ; la chaleur écrasante accable les nomades, le manque d’eau épuise les corps, les pillards tyrannisent les tribus. La beauté épurée des images et des cadrages témoigne de la résistance des hommes et de leur corps à corps avec la nature. Un beau témoignage d’humanité.
Note :
Lui :
Le film Un homme sans l’Occident, qui désire nous mettre dans la peau d’un habitant du désert à l’époque de la colonisation, ne parvient que partiellement à ses fins. Si on est tout à fait plongé dans l’univers, aidé par l’absence de sous-titres et par la beauté photographique des images, on reste vraiment spectateur et on assiste un peu aux évènements sans comprendre les réelles motivations du héros ou encore ses pensées. L’absence de continuité dans le scénario y est pour beaucoup : le film est plus une succession de scènes, souvent très belles certes, mais sans lien entre elles.
Note :
Acteurs: Ali Hamit, Brahim Jiddi, Wodji Ouardougou
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