Titre original : « Country of my skull »
Elle :
Dans l’Afrique du Sud de l’après-apartheid, Nelson Mandela institue des commissions de réconciliation où les bourreaux doivent avouer leurs sévices devant leurs victimes noires pour pouvoir être amnistiés. Y assistent un journaliste américain noir et une poétesse afrikaner (Juliette Binoche) en rupture avec sa famille. Je trouve que le sujet grave de ce film aurait mérité un meilleur traitement. Le film est assez convenu, artificiel et ennuyeux. On est simplement spectateur extérieur alors qu’on devrait vibrer aux côtés des victimes pendant qu’elles racontent les tortures subies. On n’échappe pas non plus aux clichés vus mille fois sur l’histoire d’amour entre le journaliste noir et la journaliste blanche. D’ailleurs, on ne sent pas Juliette très à l’aise dans ce rôle. Une déception.
Note :
Lui :
Le sujet traité mérite bien entendu la plus grande considération mais, hélas, le film de John Boorman ne parvient pas bien à traduire l’importance de ce grand tournant de l’histoire d’Afrique du Sud. In My Country apparaît trop scénarisé et cette petite amourette entre journalistes paraît plaquée et donc anodine. On peut supposer que l’intention de Boorman était de toucher un public le plus large possible et par conséquent de témoigner à la fois des sévices et tortures et aussi de la façon dont ce pays a choisi de tourner la page. C’est néanmoins dommage que ce film n’ait pas une parcelle de l’intensité des drames relatés.
Note :
Acteurs: Juliette Binoche, Brendan Gleeson
Voir la fiche du film et la filmographie de John Boorman sur le site IMDB.
Voir les autres films de John Boorman chroniqués sur ce blog…