Elle :
Kitano comme dans tous ses films incarne le personnage central du film. Ici il s’agit de Zatôichi, un vieil aveugle qui joue du sabre plus vite que son ombre. C’est un héros populaire au Japon. Kitano transpose son personnage blond platiné dans le Japon des samouraïs. Il lui faut éliminer des bandes de bandits. L’histoire se construit également autour d’une sœur et d’un frère déguisé en femme qui veulent venger la mort de leurs parents. Les images sont belles et les scènes d’action sont saisissantes. Il n’hésite pas à utiliser à jouer les effets de surprise et de décalage, à parsemer son scénario d’humour et à utiliser une musique contemporaine étonnante à base de percussions. Kitano se fait plaisir et jongle avec sa caméra. Malgré quelques petites longueurs, on passe un bon moment.
Note :
Lui :
Kitano s’est visiblement amusé en mettant en scène ce personnage de héros japonais, il s’est amusé mais pour notre plus grand plaisir. Zatôichi est par certains côtés proche d’une bande dessinée par les côtés « super héros » de son personnage principal. Les hommes tombent comme des mouches mais Kitano sait montrer juste ce qu’il faut, sans complaisance envers la violence. Il joue beaucoup avec la construction du film, plaçant des flash-back assez courts sans prévenir, et aussi avec la musique, les percussions. La scène finale est complètement décalée et presque délirante, puisque des paysans du XIXe siècle y font des claquettes… La mise en scène est particulièrement efficace, sans failles. Un très beau moment de pur divertissement.
Note :
Acteurs: Takeshi Kitano, Tadanobu Asano, Michiyo Ookusu
Voir la fiche du film et la filmographie de Takeshi Kitano sur le site IMDB.
Voir les autres films de Takeshi Kitano chroniqués sur ce blog…
4 étoiles pour Zatochi. Eh bé !!
Pour ma part je suis complètement passé à côté de ce film. Je n’y ai pas retrouvé la magie de T. Kitano, réalisateur que j’apprécie depuis longtemps mais qui est devenu largement surcôté (ce qui perturbe et déformel’appréciation, le même problème se retrouve avec David Lynch).
Pour ma part, son chef d’oeuvre reste Sonatine.. Mon Dieu, quel film !