Elle :
Ce film testamentaire et en partie autobiographique de Bergman remet en scène 30 ans plus tard Liv Ullman et Erland Josephson, les deux acteurs de « Scènes de la vie conjugale ». Ce retour de Marianne vers son ancien mari la replonge au cœur du drame familial qui ne s’est pas cicatrisé avec le temps. C’est dans un décor dépouillé et à fleuret moucheté que Bergman sonde la noirceur des sentiments qui habite le père et le fils et sa fille. Il n’y a pas de cri et de violence, juste des vérités sèchement assenées qui font encore plus mal. Haine, jalousie, rancœur, égoïsme, inceste, vie, mort, de nombreux thèmes liés à la vieillesse de ce couple sont explorés avec sensibilité. Je ne dirai pas que ce film est un chef d’œuvre. Il fascine car c’est le dernier film de Bergman avant son exil définitif sur une île. Je reprocherai également la longueur de certains monologues qui ont tendance à nous plonger dans la torpeur.
Note :
Lui :
Ce film (ou plus exactement téléfilm) sur la complexité des rapports humains est particulièrement sombre et peu optimiste. C’est bien entendu assez terrible de voir des vies ainsi gouvernées en quelque sorte par la haine. Articulé en 8 tableaux, le film est construit sur les dialogues, 2 personnages à la fois donc, 2 personnages qui se confient ou se confrontent. Il m’a paru un peu difficile d’accrocher, d’autant plus que les personnages sont soit détestables soit d’une froideur polaire. La vision que Bergman a des rapports humains n’est guère attirante.
Note :
Acteurs: Liv Ullmann, Erland Josephson, Börje Ahlstedt
Voir la fiche du film et la filmographie de Ingmar Bergman sur le site IMDB.
Voir les autres films de Ingmar Bergman chroniqués sur ce blog…
Bonjour,
Je vous trouve un peu sévères à propos de ce film, qui possède à mon avis, par certains côtés, une puissance singulière…
Certes, il faut parfois « faire un effort » de concentration… Mais les oeuvres d’art sont parfois à ce prix… (Ex: Proust).
A bientôt. Continuez!
Bonjour,
J’ai le plaisir de constater, sur le blog de Bertrand Tavernier,
que lui aussi considère Saraband comme un film magnifique, un chef-d’oeuvre.