Elle :
Regard désenchanté et amer sur les relations homme femme des années 80. Le film se décompose en trois temps. Nous sommes dans le milieu embourgeoisé universitaire en compagnie de quarantenaires. Les hommes cuisinent et s’épanchent sur leurs multiples relations sexuelles pendant que les femmes se livrent à des conversations débridées dans leur club de gym. Tous sont allés au bout d’expériences en tout genre. Les dialogues sont crus mais drôles. Tout ce petit monde se retrouve dans le troisième acte et c’est la tragédie car des indiscrétions révèlent des relations adultères entre cette bande de grands amis. Après le grand déballage et la sacralisation de la liberté sexuelle, c’est l’échec de ces gens qui basaient leurs relations affectives sur le mensonge. Fin du rêve.
Note :
Lui :
Le film est assez amusant dans sa forme, reposant entièrement sur les dialogues entre les personnages, des dialogues assez brillants. S’ils sont souvent assez crus (il est beaucoup question de sexe), il n’y a pas une once de vulgarité et mieux encore le réalisateur parvient à établir un lien assez intime entre ses personnages et le spectateur. Le propos en lui-même est assez désenchanté, sur le thème « les rapports hommes/femmes ne sont basés que sur le mensonge » et « le couple n’est voué qu’à l’échec », mais le film reste tout de même plaisant à regarder grâce à son humour omniprésent.
Note :
Acteurs: Dominique Michel, Dorothée Berryman, Louise Portal, Pierre Curzi
Voir la fiche du film et la filmographie de Denys Arcand sur le site IMDB.
Voir les autres films de Denys Arcand chroniqués sur ce blog…
Suite :
Les invasions barbares de Denys Arcand (2003)
Vu il y a pas mal d’années.Je me souviens avoir passé un moment sympa devant ce film mais je ne pense pas que je chercherais à le revoir.
Vous êtes bien complaisants. Ce film ne resiste pas à l’oeil critique un peu attentif. Mise en scène sans imagination, scènes stérotypées, jeu d’acteur moyen, clichés, dialogues plats (humour potache)… Au final, un discours banal, sans la moindre nouveauté, et un film désagréablement prétentieux. N’est pas Rohmer qui veut… Pour le fond, on est à des années lumières d’un Lawrence qui, lui, réfléchissait à son sujet. D. Arcand n’a pas grand chose à dire, mais il est hélas persuadé du contraire (même critique pour les Invasions Barbares).
Je n’ai jamais compris ce que l’on trouvait a ce film. Film lent et ennuyant (il ne se passe jamais rien) avec des acteurs somme toute moyens, le seul interet eventuel reside dans les conversations sous la ceinture de la premiere a la derniere minute… Alors oui dans le contexte historico-culturel quebecois ca a marque les esprits par la-bas. Mais cinematographiquement c’est proche du neant.