26 avril 2013

La Flamme sacrée (1942) de George Cukor

Titre original : « Keeper of the Flame »

La flamme sacréeJournaliste réputé, Steve O’Malley décide d’écrire la biographie d’un héro national qui vient de se tuer dans un accident automobile. Il se heurte tout d’abord au refus de sa veuve mais il parvient finalement à l’approcher. Elle ne semble pas toutefois vouloir coopérer pleinement… La Flamme sacrée est un peu trop hâtivement classé parmi les films de propagande tournés pendant la Seconde Guerre mondiale et donc plutôt mal considéré. Pourtant il ne manque de qualités. Le scénariste Donald Ogden Stewart a affirmé que c’était le film dont il était le plus fier et il a raison car mise en place et progression sont vraiment très bien écrits, distillant une atmosphère où le doute s’installe et grandit au fur et à mesure que l’histoire avance. Seule la fin de ce mélodrame patriotique apparaît plus faible, certainement trop simple et même naïve. Ce type d’enquête n’est pas sans rappeler Citizen Kane (mais pas la construction puisqu’il n’y a pas de flashback ici). Cukor dirige pour la première fois le couple Tracy / Hepburn (1) qui tient toute ses promesses, l’un comme l’autre donnant beaucoup de consistance à leur personnage.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Katharine Hepburn, Richard Whorf, Forrest Tucker
Voir la fiche du film et la filmographie de George Cukor sur le site IMDB.

Voir les autres films de George Cukor chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Comme pour beaucoup de films, mais plus particulièrement ici, il est important de ne pas lire le résumé de l’histoire avant de voir Keeper of the Flame. Il est probable que le film apparaisse bien plus faible quand on sait d’avance ce que le journaliste joué par Spencer Tracy va découvrir.
* Keeper of the Flame est basé sur un roman de I.A.R. Wylie.

(1) Katharine Hepburn et Spencer Tracy ont été réunis pour la première fois quelques mois plus tôt dans l’excellent Women of the year (La femme de l’année) de Georges Stevens (1942). Ils tourneront ensemble 9 films, dont 3 avec Cukor. A la ville, les deux acteurs ont entretenu une liaison forte et durable.

 

10 avril 2013

Comment l’esprit vient aux femmes (1950) de George Cukor

Titre original : « Born Yesterday »

Comment l'esprit vient aux femmesUn magnat de la ferraille aux manières rustaudes arrive à Washington avec son avocat pour soudoyer un membre du Congrès. Il est accompagné de sa maitresse, une ancienne danseuse pas très futée qu’il utilise comme prête-nom dans ses « affaires ». Désireux de la voir faire bonne figure, il engage un journaliste pour lui faire un brin d’éducation… Born Yesterday était au départ une pièce de Garson Kanin (bien connu des cinéphiles pour ses livres sur Hollywod) qui eut un très grand succès à Broadway. Judy Holliday y tenait le rôle principal et le reprend ici brillamment à l’écran. Pour ce personnage de ravissante idiote, l’actrice a un jeu très expressif, parfois à la limite de surjouer mais sans jamais franchir la ligne. Ses expressions et intonations sont riches et démonstratives et sa gestuelle est parfaitement maitrisée (lors de la partie de gin rami, elle est stupéfiante). Face à elle, Broderick Crawford est merveilleux, un véritable bull-dog. Le scénario est assez brillant, très simple à la base mais richement développé avec de très bons dialogues. Born Yesterday est un beau spécimen de comédie américaine, dans ce qu’elle a de meilleur.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Judy Holliday, Broderick Crawford, William Holden
Voir la fiche du film et la filmographie de George Cukor sur le site IMDB.

Voir les autres films de George Cukor chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Judy Holliday a été récompensée par l’Oscar 1951 de la meilleure actrice  pour sa prestation dans Born Yesterday.

Remake :
Quand l’esprit vient aux femmes (Born Yesterday) de Luis Mandoki (1993) avec Melanie Griffith et John Goodman, un remake aussi mauvais qu’inutile.

10 mars 2013

Le Sang séché (1960) de Yoshishige Yoshida

Titre original : « Chi wa kawaiteru »

Le sang séchéPour sauver ses collègues d’un plan de licenciement soudain, Takashi Kiguchi tente de se suicider avec un pistolet. La médiatisation autour de cette tentative donne l’idée à une jeune publicitaire d’utiliser Takashi pour faire la promotion d’une assurance-vie…
Le Sang séché est le deuxième long métrage de Kijû Yoshida, tourné peu après son excellent premier film Bon à rien. Le réalisateur dresse un portrait peu flatteur de la société japonaise de ce début des années soixante : tout est bon pour gagner de l’audience ou pour accroitre le chiffre d’affaires de sa compagnie. La noblesse du geste de Takashi est exploitée sans scrupule. Le journaliste qui cherche à se mettre en travers n’est guère plus recommandable : c’est un paparazzi aux méthodes odieuses. De cet océan de cynisme n’émerge aucun humanisme et la sincérité a bien du mal à trouver une petite place. Yoshida signe là une satire vraiment mordante de la société moderne.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Keiji Sada, Kaneko Iwasaki, Shin’ichirô Mikami, Mari Yoshimura
Voir la fiche du film et la filmographie de Yoshishige Yoshida sur le site IMDB.

Voir les autres films de Yoshishige Yoshida chroniqués sur ce blog…

20 février 2013

Les Forçats de la gloire (1945) de William A. Wellman

Titre original : « Story of G.I. Joe »

Les forçats de la gloireCorrespondant de guerre, Ernie Pyle suit une compagnie de l’armée américaine en 1944, depuis l’Afrique du Nord jusqu’en Italie. Il partage la vie des soldats et les combats, notamment à Monte Cassino… Tourné et sorti avant même la fin de la guerre, ce film de William Wellman est basé sur deux livres d’Ernie Pyle (1). Le journaliste, lauréat du Prix Pulitzer en 1944, ne pourra voir le film sur les écrans puisqu’il sera tué l’année suivante, deux mois avant la sortie du film, sur une île japonaise du Pacifique. Comme l’indique le titre original, Story of G.I. Joe (littéralement « histoire de soldats ordinaires »), le film nous montre la guerre non pas sous l’angle des grands mouvements stratégiques mais telle qu’elle est vécue au quotidien par les soldats de l’infanterie, ceux dont on ne parle pas et qui progressent dans des conditions très souvent épouvantables (2). Il montre le danger mais aussi la fatigue, l’anxiété et l’épuisement que les rares sources de joie ne peuvent compenser. Story of G.I. Joe est ainsi l’un des films les plus authentiques sur la guerre. La mise en scène de Wellman est très sobre, tout comme le jeu des acteurs. Le style est presque celui d’un documentaire, aucun effet de scénario n’a visiblement été recherché. Le réalisateur a utilisé le moins possible d’acteurs professionnels pour faire jouer de réels soldats qui avaient combattu en Europe (3). Le film connut assez justement un grand succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Burgess Meredith, Robert Mitchum, Freddie Steele
Voir la fiche du film et la filmographie de William A. Wellman sur le site IMDB.
Voir les autres films de William A. Wellman chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Story of G.I. Joe est le premier grand rôle de Robert Mitchum. Il fut même nominé aux Oscars dans la catégorie du meilleur second rôle.
* William Wellman est un vétéran de la Première Guerre mondiale… mais il était dans l’aviation et, de ce fait, n’avait pas du tout la même attirance que Pyle pour l’infanterie qu’il méprisait plutôt. Il a fallu une certaine persévérance au producteur Lester Cowan pour convaincre Wellman de réaliser le film.
* Si le film a principalement été tourné en studios, certains plans sont des images authentiques issues du documentaire de John Huston, La Bataille de San Pietro (San Pietro) (1945).

(1) Les deux livres d’Ernie Pyle qui ont servi de base directe au scénario sont « Brave Men » et « Here is Your War ».
(2) Le cœoeur d’Ernie Pyle restera avec ces soldats. En 1945, lorsque le journaliste suivra la Navy dans le Pacifique, il fera remarquer le niveau de confort des soldats de la Marine comparé aux conditions de vie des fantassins et sera critiqué sur ce point.
(3) Ils s’agissaient de soldats en cours de transfert d’Europe vers le front du Pacifique où beaucoup d’entre eux trouvèrent la mort.

25 janvier 2013

Le jour où la terre prit feu (1961) de Val Guest

Titre original : « The day the Earth caught fire »

Le jour où la terre prit feuEn effectuant simultanément des essais nucléaires aux deux extrémités du globe, les Etats Unis et l’U.R.S.S. ont fait bouger l’axe de la Terre dont l’orbite modifiée la rapproche rapidement du soleil. Au Daily Express, les journalistes suivent ces évènements de près… Ecrit par Val Guest et Wolf Mankowitz, Le jour où la terre prit feu s’inscrit dans la ligne des films d’anticipation qui mettent en scène le péril nucléaire. Nous sommes alors en pleine période de Guerre Froide. Le plus étonnant ici est toutefois que le nucléaire est présenté comme étant aussi bien la source des maux que le remède. Nous suivons les évènements dramatiques par les yeux d’un journaliste et le film a un petit aspect documentaire en nous montrant la façon de travailler d’un grand journal londonien. En voyant le film soixante ans plus tard, on ne peut que faire le parallèle avec le réchauffement climatique : les catastrophes naturelles montrées ici sont celles que l’on craint aujourd’hui. Ce film anglais n’a bénéficié que d’un petit budget mais Val Guest a su utiliser intelligemment des images d’archives de catastrophes réelles et user d’astuces assez habiles, le plus étonnant étant une vision de la Tamise asséchée. Ces effets spéciaux sont l’œuvre de Les Bowie (1). Le jour où la terre prit feu sait créer et maintenir la tension et se révèle être très convaincant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Edward Judd, Janet Munro, Leo McKern, Michael Goodliffe
Voir la fiche du film et la filmographie de Val Guest sur le site IMDB.

Voir les autres films de Val Guest chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Le rédacteur en chef du Daily Express est Arthur Christiansen : ce très grand rédacteur en chef anglais interprète donc ici son propre rôle.
* Vers la fin du film, le policier qui arrête la voiture d’Edward Judd avant de le laisser passer est interprété par Michael Caine, ici au début de sa carrière.
* Le titre Le jour où la terre prit feu est bien entendu calqué sur celui du grand classique du cinéma de science-fiction Le jour où la terre s’arrêta (1951) de Robert Wise.

(1) Les Bowie est un technicien des effets spéciaux anglais très astucieux et inventif qui a beaucoup œuvré dans des productions à petit budget. Il a souvent travaillé pour Roger Corman. Il est considéré comme étant l’inventeur du glass shot, cet effet qui consiste à peindre des décors sur une plaque de verre placée devant l’objectif.

17 octobre 2012

La fleur de mon secret (1995) de Pedro Almodóvar

Titre original : « La flor de mi secreto »

La fleur de mon secretAuteur de romans roses à succès sous un pseudonyme, Leo est en crise depuis que son mari, un officier de l’armée, s’éloigne d’elle… La première scène de La fleur de mon secret donne le ton : nous baignons dans le faux-semblant, le mensonge. Chaque personnage a quelque chose à cacher et, en même temps, peine à exprimer ses désirs, ses buts. La mise en scène d’Almodovar est assez brillante avec une large utilisation des couleurs vives. Les images sont fragmentées par des reflets, des vitres, des miroirs. L’humour ou le saugrenu survient au moment où on l’attend le moins. Tout cela ne l’empêche d’avoir un regard très aiguisé et de brosser tous ces portraits de femmes avec beaucoup de justesse, sans provocation. La mère de Leo est impirée de la mère du réalisateur. La fleur de mon secret fait partie des films les moins connus d’Almodovar. Assez injustement.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Marisa Paredes, Juan Echanove, Carme Elias, Rossy de Palma
Voir la fiche du film et la filmographie de Pedro Almodóvar sur le site IMDB.

Voir les autres films de Pedro Almodóvar chroniqués sur ce blog…

9 août 2012

La joyeuse suicidée (1937) de William A. Wellman

Titre original : « Nothing sacred »

La joyeuse suicidéeEn quête de sujet émotionnel, un journaliste se rend dans le Vermont pour rencontrer une jeune femme qui est vouée à une mort prochaine après un empoisonnement au radium. Il lui propose de lui faire visiter New York avant de mourir. La jeune femme accepte bien qu’elle ait appris entre-temps que le funeste diagnostic était une erreur… Ecrit par le talentueux Ben Hecht, La joyeuse suicidée est une comédie en Technicolor (1) qui porte un regard plutôt acerbe sur les travers de la presse à sensation. Si l’on peut trouver que l’ensemble manque un peu de naturel et d’authenticité, le film ne manque pas d’humour. La séquence dans la petite ville du Vermont (où tout le monde s’exprime comme dans le Sud) La joyeuse suicidée en est truffée, avec notamment un gag qui a de quoi estomaquer (le journaliste se fait mordre par… un petit chien assez particulier). L’ensemble est bien enlevé, très amusant. Carole Lombard est, ici comme toujours, pleine de charme et ce film nous fait regretter, une fois de plus, que sa carrière ait été si courte (2). La joyeuse suicidée est une bonne screwball comédie. Ce fut un grand succès à l’époque.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Carole Lombard, Fredric March, Charles Winninger, Walter Connolly, Sig Ruman
Voir la fiche du film et la filmographie de William A. Wellman sur le site IMDB.
Voir les autres films de William A. Wellman chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* La joyeuse suicidée offre la vision peu courante du survol de Manhattan en avion.
* Le publicité de La joyeuse suicidée a largement utilisé la scène où Carole Lombard et Fredric March se battent. Montrer un homme frappant ainsi une femme est extrêmement rare (précisons que la raison du combat est amusante).
* Il semble que certaines copies utilisées pour les DVD soient de très mauvaise qualité.

(1) La joyeuse suicidée fait partie des tous premiers films en Technicolor.
(2) La carrière de Carole Lombard s’est brutalement interrompue en 1942, l’actrice ayant trouvé la mort dans un accident d’avion. Elle n’avait que 33 ans.

Remake :
C’est pas une vie, Jerry! (Living it up) de Norman Taurog (1954) avec Jerry Lewis et Dean Martin.

6 avril 2012

La blonde platine (1931) de Frank Capra

Titre original : « Platinum Blonde »

La blonde platineAprès l’avoir rencontrée lors d’un reportage dans sa famille, le journaliste Stew Smith épouse Ann, fille de la richissime famille Schuyler. Peu enclin à se laisser corrompre par l’argent, il est décidé à ne pas changer… L’histoire de La blonde platine est assez classique et même plutôt prévisible. Mais plus que le contenu, c’est le style qui est intéressant dans ce film car Frank Capra réussit à en faire une comédie bien enlevée avec des dialogues savoureux. Le film est aussi remarquable par son trio d’acteurs principaux : Robert Williams, tout d’abord, étonnant, audacieux, plein de charme, un acteur dont la carrière fut hélas tragiquement interrompue peu après (1). La blonde platine a renforcé l’image de Jean Harlow comme nouveau sex-symbol. Elle semble à contre emploi dans ce rôle de jeune fille de la haute société mais sa prestance (Capra met particulièrement bien en valeur sa démarche féline) et son assurance lui donnent une forte présence sensuelle à l’écran. Elle vole la vedette à Loretta Young qui, bien qu’étant en tête d’affiche, n’a qu’un rôle plus réduit ; elle aurait été certainement parfaite dans le rôle tenu par Jean Harlow. L’humour est très présent, la confrontation entre les deux milieux sociaux est particulièrement bien exploitée, avec une certaine subtilité. La blonde platine est une comédie très réussie, sans doute un peu sous-estimée généralement.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Loretta Young, Robert Williams, Jean Harlow, Halliwell Hobbes, Reginald Owen, Claud Allister
Voir la fiche du film et la filmographie de Frank Capra sur le site IMDB.
Voir les autres films de Frank Capra chroniqués sur ce blog…

Remarques :
(1) Robert Williams est l’un de ces grands destins tragiques dont Hollywood semble avoir le secret. Son nom est totalement oublié aujourd’hui, il ne figure même pas dans les dictionnaires d’acteurs et pourtant il a failli être parmi les très grands. Dans Platinum Blonde, il montre d’énormes qualités mais, alors qu’il répétait pour son film suivant, il fut hospitalisé en catastrophe à la suite d’une crise aigüe d’appendicite qui lui fut fatale. Il mourut dans sa chambre d’hôpital quatre jours après la sortie de Platinum Blonde alors qu’au dehors les journaux titraient sur l’émergence d’une nouvelle star à Hollywood. Il est indéniable qu’il aurait fait une très grande carrière car, par son jeu et son style, il évoque Clark Gable ou Spencer Tracy (qui tous deux perçaient au même moment). Il avait, lui aussi, un charme fou avec ce petit côté effronté et doté de valeurs morales qui faisait fureur alors.

17 février 2012

Bye bye, Barbara (1969) de Michel Deville

Bye bye, BarbaraUne jeune femme, pieds nus en manteau de vison blanc, fait irruption dans un bar de Biarritz. Elle semble en fuite. Le séducteur Jérôme, journaliste sportif frivole, la prend sous son aile et l’héberge pour la nuit. Le lendemain, elle rentre avec lui à Paris mais le soir même, elle est morte… Bye bye Barbara est l’un des films issus de la collaboration de Michel Deville avec Nina Companéez. Ils réussissent à faire une fusion entre la comédie et le film policier mondain tout en jouant les contrastes : face à la froideur et au machiavélisme du monde de Hugo Michelli (Bruno Cremer), ils opposent la légèreté, la désinvolture du journaliste. Le premier est un monde où l’amour enferme, rend esclave, le second est un monde où l’amour libère avec charme et douceur. Philippe Avron manque sans doute un peu de charisme mais il est finalement assez convaincant avec un jeu qui évoque Belmondo. La mise en scène et en images de Michel Deville est superbe, élégante avec une belle harmonie des couleurs. Le rythme est enlevé avec des accélérations appuyées de beaux mouvements de caméra, les dialogues sont assez vifs. Finalement, Bye bye Barbara est loin d’être un film mineur.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ewa Swann, Philippe Avron, Bruno Cremer, Alexandra Stewart, Michel Duchaussoy
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Deville sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michel Deville chroniqués sur ce blog…