9 octobre 2022

Les Mondes parallèles (2019) de Yuhei Sakuragi

Titre original : « Ashita sekai ga owaru to shitemo »

Les Mondes parallèles (Ashita sekai ga owaru to shitemo)À Tokyo, des morts subites inexpliquées se multiplient. Shin, un garçon solitaire ayant perdu ses parents rencontre Jin qui lui ressemble en tout point, tel un jumeau. Ce dernier lui révèle l’existence d’un monde parallèle où il est le double de Shin. Si une personne meurt de cause non-naturelle dans un monde, son double disparaît automatiquement dans l’autre. Or cet autre Japon est une dictature féodale en proie à des guerres civiles…
Les Mondes parallèles est un film japonais d’animation de science-fiction écrit et réalisé par Yūhei Sakuragi, son premier long métrage. Il s’agit d’une animation entièrement créée par ordinateur avec certains plans qui tentent de calquer l’anime traditionnelle. L’histoire a une base intéressante et plutôt originale mais le développement est assez décevant, un véritable fourre-tout de thèmes : amours adolescents, difficultés du deuil, héros mélancoliques, mal-être adolescent, le tout saupoudré de combats bondissants où les héros face à des ersatz de zombies tranchent dans le vif. Ce sont des éléments assez classiques pour séduire un public adolescent et l’ensemble paraît calculé. En dehors du Japon, le film n’est pas sorti en salles.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Yuhei Sakuragi sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Les Mondes parallèles (Ashita sekai ga owaru to shitemo)Les Mondes parallèles (Ashita sekai ga owaru to shitemo) de Yuhei Sakuragi.
Les Mondes parallèles (Ashita sekai ga owaru to shitemo)Les Mondes parallèles (Ashita sekai ga owaru to shitemo) de Yuhei Sakuragi.

23 août 2022

Tandem (1987) de Patrice Leconte

TandemMichel Mortez (Jean Rochefort) sillonne la France avec Rivetot (Gérard Jugnot) pour animer depuis plus de 25 ans le jeu quotidien La Langue au chat. Rivetot apprend, alors qu’il téléphone à ses collègues, que l’émission va être supprimée. Par amitié et affection pour Mortez il décide de le lui cacher…
Tandem est un film français réalisé par Patrice Leconte. Il s’agit de son huitième long métrage et il est souvent présenté comme son premier film vraiment personnel. L’histoire, qu’il a coécrite avec Patrick Dewolf, s’inspire de la carrière de l’animateur radio Lucien Jeunesse et du Jeu des mille francs (fort logiquement, l’intéressé n’aurait que peu apprécié ce portrait peu flatteur). Le scénario se concentre sur les relations de l’animateur un peu ringard avec son assistant et ingénieur du son alors que leur émission est en fin de course. Les symboles de cette déchéance proche sont multiples : ils se trouvent forcés de partager une seule chambre dans des hôtels de seconde catégorie, leur automobile est vieille, les publics sont clairsemés… Le propos est doublé d’une réflexion sur le décalage entre la face publique et la face privée de l’animateur, instable et dépendant aux jeux d’argent. Le tournage fut plus artisanal que les films précédents de Patrice Leconte. Jean Rochefort est brillant dans ce personnage très complexe. Gérard Jugnot se montre tout à fait à la hauteur dans son premier rôle dramatique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Gérard Jugnot, Jean Rochefort, Sylvie Granotier, Jean-Claude Dreyfus, Marie Pillet, Albert Delpy, Ged Marlon
Voir la fiche du film et la filmographie de Patrice Leconte sur le site IMDB.

Voir les autres films de Patrice Leconte chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Patrice Leconte

TandemJean Rochefort et Gérard Jugnot dans Tandem de Patrice Leconte.

13 juin 2022

La Fille au bracelet (2019) de Stéphane Demoustier

La Fille au braceletLise, 18 ans, porte depuis deux ans un bracelet électronique. Elle est accusée d’avoir poignardé et tué sa meilleure amie, Flora, au lendemain d’une fête donnée par celle-ci dans sa maison. Son procès en cour d’assises débute…
La Fille au bracelet est un film français écrit et réalisé par Stéphane Demoustier. Le scénario est librement inspiré du scénario du film argentin Acusada, écrit par Ulises Porra et Gonzalo Tobal, film que le réalisateur dit n’avoir pas vu. Il aborde en effet le sujet sous un angle différent. Si la grande majorité des scènes se déroulent dans le tribunal, il ne s’agit pas vraiment d’une intrigue judiciaire. Le voir ainsi ne pourra apporter que des déceptions car il n’y a que peu d’éléments pour faire avancer l’histoire sur ce plan. Le sujet est plutôt de dresser le portrait d’une adolescente et de mettre en évidence la difficulté à la juger car elle n’a jamais l’attitude que l’on attend d’elle. Le scénario se concentre ainsi sur le désarroi de ses parents qui veulent tout faire pour l’aider mais ont l’impression de ne jamais parvenir à la comprendre. Le film manque toutefois de matière, Stéphane Demoustier se contente de constater cette absence de compréhension sans aller plus loin. Côté interprétation, Anaïs Demoustier (soeur du réalisateur) est peu crédible en avocate générale (mais le réalisateur affirme que, dans la réalité, ce poste est souvent tenue par des débutantes), Roschdy Zem a sa puissance habituelle avec une grande économie de moyens, mais la surprise vient de la jeune Melissa Guers qui montre une belle présence, y compris dans ses mutismes. Le film a été bien reçu par la critique et le public.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Roschdy Zem, Chiara Mastroianni, Melissa Guers, Anaïs Demoustier
Voir la fiche du film et la filmographie de Stéphane Demoustier sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

La Fille au braceletMelissa Guers dans La Fille au bracelet de Stéphane Demoustier.

31 janvier 2021

Sommaire de janvier 2021

Le TraîtreBacurauFeu de pailleLe Mans ’66Les MisérablesL’odyssée de Charles LindberghLa Belle ÉpoqueLe Lit conjugal

Le Traître

(2019) de Marco Bellocchio

Bacurau

(2019) de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles

Feu de paille

(1972) de Volker Schlöndorff

Le Mans ’66

(2019) de James Mangold

Les Misérables

(2019) de Ladj Ly

L’odyssée de Charles Lindbergh

(1957) de Billy Wilder

La Belle Époque

(2019) de Nicolas Bedos

Le Lit conjugal

(1963) de Marco Ferreri

120 battements par minuteRemparts d’argileTransitLes ÉblouisLes SiffleursLe Professeur�a commence aujourd’huiLe Mari de la coiffeuse

120 battements par minute

(2017) de Robin Campillo

Remparts d’argile

(1970) de Jean-Louis Bertuccelli

Transit

(2018) de Christian Petzold

Les Éblouis

(2019) de Sarah Suco

Les Siffleurs

(2019) de Corneliu Porumboiu

Le Professeur

(1972) de Valerio Zurlini

Ca commence aujourd’hui

(1999) de Bertrand Tavernier

Le Mari de la coiffeuse

(1990) de Patrice Leconte

Un FilsLa Sainte FamilleLettre à FrancoNotre Dame

Un Fils

(2019) de Mehdi Barsaoui

La Sainte Famille

(2019) de Louis-Do de Lencquesaing

Lettre à Franco

(2019) de Alejandro Amenábar

Notre Dame

(2019) de Valérie Donzelli

Nombre de films présentés : 20

2 octobre 2020

5 000 films…

L'oeil sur l'écran 5000e chronique

Le film La Source (Jungfrukällan, 1960) d’Ingmar Bergman a été le 5 000e film chroniqué sur ce blog. Le hasard fait bien les choses puisque c’est un cinéaste que j’ai découvert très tôt dans le ciné-club de mon lycée, tout comme Buster Keaton qui avait été l’objet de la 2000e chronique en décembre 2009.

Pour vous éviter de faire le calcul, précisons que cela fait une moyenne de 22 films par mois entre 2009 et 2020. Je ne sais si je dois m’inquiéter de ce nombre (qui doit certainement me cataloguer dans la case « cinéphiles compulsifs » aux yeux de certains)… mais je ne ressens aucune lassitude. J’ai toujours l’impression d’avoir beaucoup à découvrir ou à redécouvrir.

Il y a un peu plus d’un an, le site a dû quitter la plate-forme du journal Le Monde pour devenir entièrement autonome. Ce déménagement précipité n’a finalement généré que peu de flottements. Nous avons autant et même plus de lecteurs aujourd’hui qu’hier. Le fait d’être autant lu m’oblige à une certaine rigueur que je n’aurais pas toujours si j’écrivais pour nous seuls. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à ces modestes chroniques.

5 juin 2019

Changement d’adresse

Du fait d’une certaine confusion dans les très rares informations données par le service informatique du Monde, j’ai préféré déménager le blog par sécurité à cette adresse : https://films.oeil-ecran.com.
Une redirection à partir du Monde fonctionne, j’espère qu’ils vont la laisser en place.

  1. Je n’ai pas reçu les mails annonçant la fermeture partielle de la plate-forme des blogs du Monde en avril dernier, j’en ai donc déduit que je n’étais pas concerné…
  2. J’ai reçu un mail fin mai me confirmant que mon blog allait continuer à être hébergé sur la plate forme du Monde…
  3. Le 4 juin, je reçois un mail groupé m’informant que mon blog sera finalement arrêté le 5 juin.

Glurps…
Ma demande de confirmation est restée sans réponse…
Il est bien difficile donc de prévoir ce qui va se passer.
J’ai donc tout déménagé prestement. Tout est là, billets et commentaires, rien ne manque. Je dois toutefois encore peaufiner la présentation.

20 janvier 2019

Cinéma de Minuit

Le Cinéma de Minuit de Patrick Brion sera maintenant sur France 5 le lundi soir aux alentours de 23h55.

C’est certainement plutôt une bonne nouvelle car France 3 cherchait à s’en débarrasser depuis quelques temps déjà et l’avait clairement montré en supprimant purement et simplement l’émission pendant les 3 mois de l’été dernier.

Merci à Patrick Brion de ne pas avoir baissé les bras et de continuer à nous faire découvrir de multiples trésors…

Cinéma de Minuit

 

17 mars 2016

Cinéma muet à l’Institut Lumière à Lyon

Cinéma Muet à l'Institut Lumière de Lyon Du 19 au 23 mars 2016, l’Institut Lumière de Lyon rend hommage au cinéma muet :

– 5 films : L’Aurore (Murnau), Wings (Wellman), Regeneration (Walsh), Journal d’une fille perdue (Pabst) et le mythique Queen Kelly (Stroheim + Boleslawski/Goulding/Thalberg/Wood)
– 3 conférences de Martin Barnier (histoire du muet), Michel Ciment (les européens à Hollywood) et Emmanuelle Gaume (Alice Guy).

Bref, que des choses intéressantes qui me font regretter de ne pas être plus proche de Lyon…

Voir le programme en détail sur le site de l’Institut Lumière …

20 janvier 2016

Mort d’Ettore Scola

Gente di RomaJ’ai été particulièrement attristé d’apprendre la mort d’Ettore Scola, un grand monsieur du cinéma italien dont les films ont accompagné ma jeunesse cinéphilique. Il n’avait pas son pareil pour mêler comédie et peinture sociale, ce mélange si particulier qui rend le cinéma italien unique.

Je n’ai hélas que 10 de ses films chroniqués sur ce blog ;  il y en a beaucoup d’autres que j’aimerais revoir…

Voir les films de Ettore Scola chroniqués sur ce blog…

Voir la filmographie de Ettore Scola sur le site imdb.com.

Voir les livres sur Ettore Scola