27 mars 2018

The Thing (1982) de John Carpenter

The ThingAntarctique, hiver 1982. Dans les étendues vides et enneigées, un hélicoptère norvégien pourchasse un chien isolé. Arrivé dans une station de recherche américaine, l’homme continue à tirer sur l’animal sans se soucier de blesser les hommes à proximité tout en prononçant des phrases incompréhensibles. Il est abattu par le chef de station…
Trois ans après Alien de Ridley Scott, John Carpenter reprend le thème de la créature extraterrestre phagocytaire. Il s’agit toutefois du remake de La chose d’un autre monde, film produit par Howard Hawks (1) qui avait connu un grand succès en 1951. Autres temps, autres mœurs : alors que tout l’art de la première version avait été de ne pas montrer la créature et de laisser notre imagination travailler au grand galop, le film de John Carpenter montre et remontre une bestiole aussi multiforme que sanguinolente (il est judicieux d’éviter de voir le film après un repas trop copieux) avec jets d’acide et tentacules réglementaires que tout monstre digne de ce nom se doit de posséder. Les effets spéciaux sont élaborés et de vrais organes d’animaux ont également été utilisés (bon appétit!). C’est un cinéma efficace. Le scénario a été simplifié à l’extrême : John Carpenter a évacué toute dimension psychologique ou sociétale pour se concentrer sur la lutte pour la survie. Plutôt mal reçu à sa sortie (mais revalorisé par la suite), The Thing de John Carpenter sera sans aucun doute plus apprécié par les amateurs de films d’horreur que par les amateurs de science-fiction qui préfèreront revoir la version d’Howard Hawks.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Kurt Russell, Wilford Brimley
Voir la fiche du film et la filmographie de John Carpenter sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de John Carpenter chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur John Carpenter

* Préquelle :
The Thing, film américain de Matthijs van Heijningen Jr. (2011), raconte la découverte du vaisseau.

(1) Certains pensent qu’Howard Hawks l’a également réalisé, laissant le crédit à Christian Nyby pour qu’il puisse être membre de la Director’s Guild (ce que Hawks a toujours nié).

The Thing
Mac (Kurt Russell) …

The Thing
… fait équipe avec Windows (Thomas G. Waites) …
… dans The Thing de John Carpenter
(rappelons que le premier Mac ne sortira qu’en 1984 et Windows 1 en 1985 !)

9 réflexions sur « The Thing (1982) de John Carpenter »

  1. Je ne sais pas quel est le but de ce blog, mais manifestement pas de parler de cinéma, ou si c’est le cas, avec une connaissance au ras des pâquerettes. Renvoyer à la fiche du film « allociné » au lieu de nombreux blogs spécialisés et parfaitement documentés est bien la preuve d’un traitement « par-dessus la jambe » de ce sujet.

  2. Je profite de ce gentil commentaire pour préciser que je renvoie systématiquement vers la fiche IMDB pour les données techniques et que si j’ajoute maintenant (parfois) un lien vers la fiche AlloCiné pour les films récents, c’est juste pour montrer qu’il y a des avis différents du mien… Je me rends compte que cela peut entrainer certains à se dire « ouah, c’est trop nul ce blog! » :-))

    Sinon, dans cette courte présentation du film, je ne cherche pas à « traiter » le sujet Carpenter, je n’ai pas cette intention. Je ne serais d’ailleurs certainement pas la meilleure personne pour le faire car j’ai toujours du mal avec ses films…

  3. Je ne sais pas quel est le but de Zeldou, mais manifestement pas de parler de cinéma. S’il avait pris le temps de consulter d’autres pages de ce blog (ou même simplement de lire réellement le présent billet), il aurait vu que son commentaire est particulièrement déplacé voire ridicule.

    S’il y a bien un blog qui parle de cinéma (= du film chroniqué au lieu d’étaler les états d’âmes et la culture du critique), c’est bien celui-ci !

    Bien au contraire, je remercie vivement L’œil sur l’écran de :

    — Présenter succinctement le film sans révéler les points clefs de l’intrigue ou les rebondissements (alors que la plupart des blogs et magazines prétendument « cinéphiles » visent uniquement à développer des spéculations — parfois spécieuses, parfois brillantes — entre personnes ayant déjà vu le film et cherchant à étaler leurs analyses sans aucun respect pour les futur-spectateurs),

    — Ajouter à cette présentation « du sujet » une courte mais précise explication sur la démarche artistique, le style, les choix de mise en scène ou de découpage, etc. (ce qui ressortit bien d’un travail « de cinéma » pointu),

    — Remettre le film dans son contexte de façon à nous donner l’éclairage nécessaire pour l’apprécier pleinement,

    — Titiller notre cinéphilie en ajoutant quelques détails, quelques anecdotes significatives sur le tournage, le cinéaste ou les acteurs,

    — Réussir le tour de force de remplir ces quatre objectifs dans une forme brève et synthétique.

    Mieux encore : même la dimension « spéculations entre cinéphiles avertis aimant se torturer les méninges (et parfois frimer) » existe ici. Il suffit pour cela d’aller dans les commentaires. Il peut y avoir des détails qu’un spectateur n’ayant pas encore vu le film préfèrera éviter, mais tout habitué du blog le sait et évitera les commentaires d’un film qu’il souhaite voir (quitte à y revenir ensuite pour ajouter son analyse).

    Ce blog est une référence en matière de cinéma. S’il en est bien un qui parle cinéma, rien que cinéma, mais brillamment de cinéma, c’est bien ici.

  4. Bonsoir .
    Vous parlez bien de cinéma mais sur ce film , vous faites une erreur .
    Dans le film de Hawks ( ou Niby peu importe ) , on voir bien la créature interprétée d’ailleurs par James Arness et son 2m 01 .
    Carpenter a , au contraire , refusé d’identifier la créature qui est obligée de par sa nature de passer d’un corps à un autre qu’il soit chien ou homme .
    Nous voyons la créature se détacher des corps , certes , mais sans savoir précisément dans quel corps elle se trouve au départ , d’où la dimension paranoiaque du film qui n’a pas pu vous échapper .
    Le film est beaucoup moins manichéen que l’ancienne version et a su au fil des années gagner ses galons de classique de film d’horreur .

  5. Oui, on voit bien la créature vers la fin du film de 1951 mais cela reste très flou… A cette époque, les effets spéciaux permettaient beaucoup moins de choses qu’en 1982 et c’est donc classique qu’un acteur soit déguisé en monstre. C’était ça ou du stop-motion. A ce propos, il me semble avoir lu que Carpenter avait tourné quelques scènes de test en stop-motion mais avait jugé le résultat peu convaincant.

    Sinon, je suis plutôt d’accord avec vous pour dire que le film a su gagner peu à peu « ses galons de classique du film d’horreur ». Cela doit être cela mon « problème » : je ne suis pas un grand amateur des films d’horreur. D’ailleurs, j’avoue avoir tourné la tête la tête plusieurs fois en regardant ce film…

    C’est un peu ce que j’essayais de dire avec ma dernière phrase : ce film s’adresse plus à un amateur de film d’horreur que de film de science-fiction.

  6. Pour une fois, je suis totalement d’accord avec Jacques C.
    Je ne ferai qu’un commentaire :
    « la critique est aisée, mais l’art est difficile ».
    Bon cinéma à tous !

  7. C’est un de mes films preferes de John Carpenter qui a aligne 3 excellent films consecutivement au debut des annees 80, celui-la « Christine » et « Starman ». Apres ce fut nettement moins bien je trouve.

    « The thing » est un construit comme le roman policier d’Agathe Christie, « 10 petits negres ». Qui est le coupable? La variante est que celui-ci change de peau regulierement. Litteralement.

    C’est peut-etre le seul film que j’ai vu en salles qui m’ait vraiment fait peur. Si mon amie du moment, Claire, s’en souvient encore, elle riait beaucoup a la sortie du film du fait de ma reaction durant la scene du massage cardiaque, elle n’avait pas bronche du tout. Bien avant les effets speciaux numeriques, le film nous en presentait des optiques et mecaniques qui m’ont toujours emerveille tel un enfant regardant un tour de magie chez un prestidigitateur talentueux. Et c’est exactement cela ici, Carpenter et toute son equipe nous presente un tour de magie un peu horrible parfois mais si merveilleusement bien fait. Qui plus est, l’atmosphere completement claustrophobe allie avec l’excellente musique d’Ennio Morricone font de ce film un de ceux que je revois de temps avec plaisir. Mais je n’ai plus peur….

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