17 janvier 2018

Le Roi du racket (1955) de Maxwell Shane

Titre original : « The Naked Street »

Le Roi du racketLe journaliste raconte l’histoire du gangster Phil Regal (Anthony Quinn), qui fait la loi dans son quartier de New York…
Ex-journaliste et scénariste, Maxwell Shane a écrit et réalisé ce film noir à petit budget (et assez rare) d’après une histoire écrite par Léo Katcher. L’histoire est très classique, celle d’un truand très attaché à sa famille mais qui n’est pas, pour une fois, d’origine italienne : il est d’origine slave. Hormis cette originalité, Maxwell Shane ne se montre pas vraiment remarquable, que ce soit sur le plan de l’écriture ou de la réalisation. Le film est néanmoins sauvé par la bonne interprétation du trio d’acteurs principaux. La fin est particulièrement fade. On pourra toutefois remarquer qu’elle s’inscrit dans l’évolution du film noir en ce milieu des années cinquante qui présente souvent les « mauvais garçons » avec compassion : par un étonnant virage final dans le propos, le jeune personnage joué par Farley Granger est ainsi soudainement présenté comme une victime.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Farley Granger, Anthony Quinn, Anne Bancroft, Peter Graves
Voir la fiche du film et la filmographie de Maxwell Shane sur le site IMDB.

Naked street
Anthony Quinn et Farley Granger dans Le Roi du racket de Maxwell Shane.

The Naked Street
Anthony Quinn et Anne Bancroft dans Le Roi du racket de Maxwell Shane.

Une réflexion sur « Le Roi du racket (1955) de Maxwell Shane »

  1. Vu le film à sa sortie dans les années 50 et revu en province en 1964. Avais bien aimé. Film noir où 2e au générique,Quinn a en fait le rôle principal, Farley Granger, voyou minable mourant vers le 3e quart du film. Un truand Slave impitoyable mais très attaché aux vertus familiales. Comme dans « Scarface » (Howard Hawks. 1931). le tueur est amoureux de sa soeur mais de manière moins névrotique que chez Paul Muni. Le film commence par une scène très violente. Un homme abattu est brûlé en pleine rue. Puis le truand va déjeûner chez maman ! (Else Neft, « mère Juive » par excellence.) On ne sait trop s’ils sont Polonais ou Juifs. Vraisemblable, car lorque le truand veut se débarasser d’un beau frère qu’il déteste, il décide de commettre un crime sur un rival etde faire porter le chapeau au séducteurde sa soeur. Le rival est juif, se nomme Harry Goldish, et, bien que non crédité au générique, c’est l’excellent Lee Van Cleef jeune qui joue le truand que Quinn abattra en pleine rue.Granger paiera pour lui et mourra sur la chaise électrique. Un autre prétendant se présente pour la soeur : Peter Graves (souvent partenaire de Van Cleef à l’époque). Il est journaliste, honnête, combat la pègre. Regalzick le fera accuser de communisme ! Nous sommes bien dans les années 50 ! De « rouge », le jeune homme sortira blanchi. Quand au truand, il connaîtra le même sort que Muni dans « Scarface », passant de l’apogée à « la chute » » symbolique. C’est noir, carré, mais un des films les mieux réalisés de son auteur. A quand un DVD en « zone 2 » ? J’achète !

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