28 novembre 2017

Versailles Rive-Gauche (1992) de Bruno Podalydès

Versailles Rive-GaucheDans son très petit appartement versaillais, Arnaud s’apprête à recevoir Claire pour une soirée en tête à tête. Il prépare tout minutieusement mais, lorsque l’invitée sonne, il se trouve aux toilettes tout près de la porte d’entrée. Il n’est pas question de lui infliger un bruit de chasse d’eau comme marque de bienvenue… Ecrit par les frères Podalydès, Versailles Rive-Gauche est un moyen métrage de 45 minutes, la première réalisation de Bruno Podalydès et le premier volet d’une trilogie autour des trois gares de Versailles. Il est, assez logiquement, beaucoup moins abouti que les films suivants du réalisateur. Son frère Denis y campe un personnage timide, sans doute un peu maniaque mais attentionné. Dans son souci, ou même son obsession, de bien faire, il n’apporte que des solutions compliquées aux problèmes simples ce qui augmente et multiplie les obstacles au lieu de les faire disparaître. Bien entendu, tout cela paraît un peu exagéré au premier abord mais finalement la fable est plutôt édifiante. Bruno Podalydès sait bien utiliser l’espace réduit. Bien servi par un bon plateau d’acteurs que l’on retrouvera dans les opus suivants, le film fut récompensé en 1993 par le César du meilleur court-métrage.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Denis Podalydès, Isabelle Candelier, Philippe Uchan, Michel Vuillermoz
Voir la fiche du film et la filmographie de Bruno Podalydès sur le site IMDB.

Voir les autres films de Bruno Podalydès chroniqués sur ce blog…

Trilogie autour des gares de Versailles :
Versailles Rive-Gauche (1991)
Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers) (1998)
Bancs_publics_(Versailles_Rive-Droite) (2008)

Versailles Ruve-Gauche
Denis Podalydès et Isabelle Candelier dans Versailles Rive-Gauche de Bruno Podalydès.

Une réflexion sur « Versailles Rive-Gauche (1992) de Bruno Podalydès »

  1. Pour ma part, j’avais beaucoup aimé ce film amusant, qui sait utiliser un format rare aujourd’hui (moyen-métrage) en évitant de dérouler les gags ou la mécanique générale au-delà de ce qui « tient ». Je me souviens d’une mécanique implacable basée sur la déveine et les mauvais choix, et de personnages pourtant humains, touchants, jamais ridicules (ce qui n’est pas toujours facile lorsqu’il s’agit d’un film comique basé sur les défauts et les outrances, frôlant même le scatologique). Et je m’étais juré d’être attentif à la suite de la carrière des frères Podalydès ;-).

    Il faut dire que j’avais découvert Versailles Rive Gauche lors du festival du court-métrage de Clermont-Ferrand (où il avait d’ailleurs, me semble-t-il reçu son premier grand prix, avant le César), alors que le film comme ses auteurs et interprètes étaient encore totalement inconnus. Je n’avais donc pas en arrière-plan la connaissance que nous pouvons avoir maintenant du talent et du réalisateur et de l’acteur principal, et donc aucune tentation de comparaison avec leurs futurs autres films.

    J’insiste donc sur le choix du format, qui permettait de dérouler la mécanique sans l’épuiser, de faire mouche sans délayer – tout en laissant poindre les caractères et les fragilités des personnages. Une belle maîtrise et de belles interprétations.

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