29 novembre 2016

Star Trek VI – Terre inconnue (1991) de Nicholas Meyer

Titre original : « Star Trek VI: The Undiscovered Country »

Star trek VI - Terre inconnueA quelques mois de la retraite, le capitaine Kirk doit accomplir une dernière mission : escorter le haut-chancelier klingon jusqu’à une conférence de paix pour mettre fin à une guerre larvée de soixante-dix ans. Dès le début, cela se passe très mal… Après un faible 5e opus, les projets se multiplièrent pour le dernier de cette série de six films Star Trek avec le capitaine Kirk. C’est finalement une idée de Leonard Nimoy qui sera retenue, inspirée de la récente chute du Mur de Berlin, l’empire Klingon étant une métaphore du bloc soviétique (1). On sent poindre une certaine crainte du changement dans cette histoire qui est très bien écrite et qui nous réserve de beaux rebondissements. Après leur absence (très visible, hélas) dans l’opus précédent, I.L.M. (Industrial Light and Magic, la compagnie de George Lucas) est de nouveau en charge des effets visuels ; entre autres, les effets de morphing (transformation progressive) d’un personnage sont assez remarquables (2). Sorti au moment du 25e anniversaire de la série originale, Star Trek VI termine donc en beauté cette première série de longs métrages Star Trek. Dès le film suivant, Star Trek Generations (1994), c’est le capitaine Picard (incarné par Patrick Stewart) qui prendra la relève du capitaine Kirk que l’on ne retrouvera que dans les préquelles (baptisées « Reboot ») à partir de 2009.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley, Kim Cattrall, Christopher Plummer, David Warner
Voir la fiche du film et la filmographie de Nicholas Meyer sur le site IMDB.

Voir les autres films de Nicholas Meyer chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Gene Roddenberry, le concepteur original de la série Star Trek, est mort trois jours après avoir visionné le film dans une version presque finale.
* Shakespeare est cité plusieurs fois, notamment pour introduire le terme « Terre inconnue ». En fait, le dramaturge anglais utilisait cette image dans le monologue To be or not to be pour symboliser la mort.
* Le premier projet pour ce film était de faire une préquelle.

(1) Soixante-dix ans (durée annoncée de la guerre froide avec les klingons) est la durée d’existence  de l’Union Soviétique. Gorkon, le haut-chancelier, est inspiré de Gorbatchev (Gorkon est une contraction de Mikhail Gorbachev et d’Abraham Lincoln), l’explosion de Praxis symbolise Chernobyl et il y a même un goulag.
(2) Le morphing de Star Trek VI est bien plus évolué que celui utilisé sur Terminator 2 sorti l’année précédente: la transition semble plus progressive, la caméra peut bouger et le personnage continue de parler tout en se transformant. Vu aujourd’hui, l’effet semble toujours aussi parfait.

Star Trek 6
David Warner est imposant en haut-chancelier klingon face à William Shatner dans Star Trek VI – Terre inconnue de Nicholas Meyer.

Star Trek 6
Kim Cattrall est une vulcaine au visage de poupée dans Star Trek VI – Terre inconnue de Nicholas Meyer.

Star Trek VI
Superbe explosion de la planète Praxis dans Star Trek VI – Terre inconnue de Nicholas Meyer. L’effet visuel fera école sous le nom « effet Praxis ».

Tous les films Star Trek :
A) Les films (basés sur la) « Série originale » :
1. Star Trek, le film (Star Trek: The Motion Picture) (1979)
2. Star Trek 2 : La colère de Kahn (Star Trek II: The Wrath of Khan) (1982)
3. Star Trek 3 : A la recherche de Spock (Star Trek III: The Search for Spock) (1984)
4. Star Trek 4 : Retour sur Terre (Star Trek IV: The Voyage Home) (1986)
5. Star Trek 5 : L’ultime frontière (Star Trek V: The Final Frontier) (1989)
6. Star Trek 6 : Terre inconnue (Star Trek VI: The Undiscovered Country) (1991)

B) Les films « Next Generation »
7. Star Trek : Generations (Star Trek Generations) (1994)
8. Star Trek : Premier contact (Star Trek: First Contact) (1996)
9. Star Trek: Insurrection (1998)
10. Star Trek: Nemesis (2002)

C) Les films « Reboot »
11. Star Trek (2009)
12. Star Trek Into Darkness (2013)
13. Star Trek : Sans limites (Star Trek Beyond) (2016)

Toutes les séries TV Star Trek :
– La série originale Star Trek (1966-1969) : 79 épisodes
– La série animée (Animated Series) (1973–74) : 22 épisodes
Star Trek : La Nouvelle Generation (The Next Generation) (1987–94) : 176 épisodes
Star Trek: Deep Space Nine (1993–99) : 176 épisodes
Star Trek: Voyager (1995–2001) : 172 épisodes
Star Trek: Enterprise (2001–2005): 98 épisodes
Star Trek: Discovery (2017 – ?)

4 réflexions sur « Star Trek VI – Terre inconnue (1991) de Nicholas Meyer »

  1. Très bon « dernier opus ». Entièrement d’accord avec vous sur la qualité du scénario et des effets spéciaux. J’ajoute que le montage est vif et précis (la scène de double tension finale est très bien montée). Et les personnages ont tous un vrai rôle : c’est très bien écrit de ce point de vue, chacun des septs personnages historiques de la série originelle est bien mis en valeur (bon, Scotty et Chekov un peu moins, mais Chekov avait été gâté dans le IV).

    Seul petit bémol : une partie des scènes, dans l’obscurité, sont un peu confuses malgré le soin apporté à l’image. L’obscurité sied mal au cinéma. Mais ce film est loin d’être gâché par cela, ça n’en concerne qu’une petite partie (alors que c’est parfois l’essentiel de certains films récents).

    À noter : dans le récitatif final, Kirk évoque la reprise de l’USS Enterprise par un nouvel équipage (de fait, cela faisait 4 ans que la nouvelle série Next Generation avait repris le flambeau à la télé), et ses derniers mots correspondent à la fin du traditionnel récitatif introductif des deux séries… en combinant les deux formulations. Car la phrase « […] where no man has gone before » de la série originelle a été remplacée dans la série Next Generation par « […] where no one has gone before« . Et ici, le film s’achève par : « […] where no man, no one, has gone before » *. Le passage de témoin est explicite.

    * Et ce sixième opus donne un sens assez fort à ce changement, car il y est précisément question de dépasser l’humano-centrisme. Remplacer « no man » par « no one » n’est pas seulement inclusif sur le plan du genre, c’est également inclusif entre toutes les espèces intelligentes de la galaxie. Cette phrase finale porte ainsi un superbe double sens : prolonger l’ouverture du film vers une nouvelle ère de la galaxie, et faire le lien entre la série originelle et la nouvelle génération.

  2. Amusante (et effectivement importante) cette différence dans la formulation de l’accroche. Je ne connaissais pas ce détail.

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